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Plus de décès que de naissances en France : une bascule démographique historique

Pour la première fois en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le solde naturel devient nettement négatif. Sur les cinq premiers mois de l’année 2025, l’Insee a enregistré près de 263 000 naissances pour plus de 280 000 décès. Une inversion démographique qui va très certainement se poursuivre dans les années à venir.

◆ Un solde naturel à –27 600 en France métropolitaine

C’est du jamais vu en France depuis 1945. Après plusieurs années d’amenuisement, le solde naturel est aujourd’hui nettement négatif, c’est-à-dire que le nombre de décès est supérieur au nombre de naissances. Sur les cinq premiers mois de l’année 2025, selon les chiffres publiés par l’Insee, 262 851 naissances ont été enregistrées contre 280 656 décès, soit un solde naturel de –17 805 pour la France entière.

En ne prenant que la métropole, l’inversion démographique est encore plus flagrante, avec environ 248 700 naissances pour 276 300 décès, soit un solde naturel de –27 600.

Sur la même période en 2024, le solde naturel pour la France entière était de +1 762, mais déjà négatif à –9 900 pour la métropole.

(Source : Insee)

◆ La fécondité la plus basse depuis un siècle

L’explication de l’augmentation des décès serait que la génération des « baby-boomers », ces très nombreux bébés nés après guerre, arrive aujourd’hui à des âges de forte mortalité naturelle (70-80 ans).

En revanche, la chute des naissances, constatée à partir de 2015 et devenue vertigineuse depuis 2022, n’a pas d’explication mécanique, puisque le nombre de femmes en âge de procréer ne s’est pas effondré.

(Source : Insee)

(Source : Insee)

De fait, l’indicateur conjoncturel de fécondité est tombé à 1,62 enfant par femme en 2024. « Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, cet indicateur n’a jamais été aussi bas », commente l’Insee. La fin de la Première Guerre mondiale ! Soit depuis un peu plus d’un siècle !

Les raisons de cette baisse de la fécondité en France sont peu évidentes, même si plusieurs hypothèses sociologiques sont avancées, conjuguées à un contexte économique défavorable. Reste la question de la fertilité, aussi bien féminine que masculine, sur laquelle différents facteurs peuvent jouer, comme l’alimentation, les perturbateurs endocriniens ou… la vaccination anti-Covid.

⇒ Lire notre article du 10/01/2024 :

vaccin anti-covid et infertilité

Article par Alexandra Joutel

(Image principale par PublicDomainPictures de Pixabay)

⇒ Lire notre dossier « Sauvons notre fertilité ! » paru dans le n° 159 du magazine Nexus (juillet-août 2025) actuellement en kiosque :

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