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Des Ehpad aux soins palliatifs : des anciens pas toujours bien traités

Dans les Ehpad comme en soins palliatifs, la politique de la rentabilité s’applique au détriment de la qualité de service et d’une prise en charge satisfaisante. Nomadisme forcé des patients en fin de vie, négligences et mauvais traitements infligés dans les maisons de retraite médicalisées… Les journalistes dénoncent les effets délétères d’une gestion obnubilée par le plan comptable et les actes les plus rémunérateurs.

Les Ehpad ne sont pas la seule niche lucrative qui prospère sur le dos de nos aînés. Il en est une autre, tout aussi révoltante. Elle s’appelle « soins palliatifs », et elle mérite tout autant de faire le buzz.

◆ Personnes âgées ou produits de consommation ?

Les 400 pages de l’enquête de Victor Castanet sur les Ehpad sont en train de faire bouger les lignes. Il était temps. Le journaliste  déclare qu’on lui a proposé 15 millions d’euros pour le faire taire alors qu’il était en pleine enquête sur Orpea, « le leader mondial des EHPAD », selon Le Parisien. Un directeur d’établissement lui aurait dit : « J’ai pas l’impression de m’occuper d’êtres humains, mais j’ai l’impression qu’on traite ces gens comme des produits de consommation, et qu’effectivement, on essaie de tirer d’eux le maximum de rentabilité sans faire cas des questions de qualité ».

C’est cette « industrialisation de la prise en charge des personnes âgées », ainsi que le non-respect de leur dignité que dénonce Victor Castanet dans son livre « Les fossoyeurs » (Fayard – 22,90 euros). Suite à la parution du livre, le journaliste a reçu de nombreux retours confirmant et complétant les fruits révoltants de ses recherches.


◆ Les soins palliatifs également touchés

Pour en savoir plus, reportez-vous au dossier de Philippe Baqué, journaliste, auteur et réalisateur de films documentaires, dénonçait dans nos colonnes (Nexus n° 124, septembre–octobre 2019) le fait que les soins palliatifs, censés apporter un accompagnement bienveillant et apaisé aux mourants, sont dévoyés depuis l’instauration, en 2004, d’une rémunération calculée sur la base d’une tarification à l’activité. Certains établissements hospitaliers n’hésitent pas à s’en servir pour remplir leur caisse au détriment du bien-être des patients.

Image par stevepb sur Pixabay

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