Autonomie alimentaire

Si j’étais maire, que ferais-je pour assurer la sécurité alimentaire et énergétique des habitants de ma commune ?

Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq ont écrit un ouvrage principalement à l’attention des maires pour les sensibiliser au fait que la sécurité alimentaire des habitants est la grande oubliée des élus, et pour les accompagner sur le chemin de la résilience alimentaire. Si possible, de manière préventive, plutôt que dans l’urgence et la panique en cas de crise majeure et de pénurie soudaine… En voici quelques extraits qui présentent notamment des communes actuellement déjà en action.

 

Cette thermosociété, érigée orgueilleusement telle une tour de Babel, au regard de tous les calculs mathématiques et les observations ­pragmatiques de scientifiques, ne peut que s’effondrer. L’énergie qu’elle utilise est tarissable, et la géopolitique accélère le phénomène de tarissement, les océans sont pollués aussi bien que les terres agricoles, l’utilisation à tout-va d’énergie fossile a un effet de dérèglement climatique certain.
Les Gilets jaunes ont montré fin 2018 et début 2019 que cette société ne faisait plus beaucoup de cadeaux aux plus fragiles, et à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas comment, en France et dans le monde, va évoluer cette violence que nous ressentons tous, cette violence en particulier due à l’accentuation de l’écart de revenus entre les plus pauvres et les plus riches.
Warren Buffett, pendant un temps l’un des hommes les plus riches du monde, aurait dit sur CNN en 2005 : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner. »

Car oui, hélas, « ils » ont gagné, ces 0,01 % des habitants de la planète : ils l’ont détruite et vont continuer en sorte de la détruire jusqu’à l’effondrement global !
Partout les choses vont mal…
Pensez qu’aujourd’hui, près de 2 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays pour des pays voisins… Mais que se passerait-il si les pays voisins étaient dans le même état ? »

Nous ne sommes pas collectivement prêts à affronter de telles situations. En revanche, et c’est la première raison d’être de S.O.S. MAIRES, les maires des communes rurales peuvent sécuriser le minimum vital à l’échelle de leur commune (échelle la moins vulnérable à la rupture des « flux »), dès aujourd’hui. En allant vite, avec l’aide des habitants, de toutes les entreprises de bonne volonté, nous pourrons collectivement, sans doute, « limiter les dégâts ».

Si j’étais maire

Sachant maintenant ce qui précède, conscients du risque d’effondrement brutal, et en imaginant que nous soyons maire, quelles devraient être nos actions immédiates ?

Si j’étais maire, j’organiserais une réunion ­d’information de pré-crise avec mes administrés, ce qui permettrait de :
–vérifier la capacité à gérer l’eau potable nécessaire en autonomie totale ;
–procéder à un état des lieux alimentaire de ce qui pourrait nous nourrir si nous étions isolés. Qui sont les producteurs de la commune ? Leurs productions sont-elles variées et suffisantes pour alimenter les habitants locaux quelle que soit la saison ? Quels sont les moyens locaux de stockage des périssables, et les capacités ?
–savoir de quelle énergie dispose la mairie pour ses besoins propres. Qui sont les administrés qui disposent de moyens individuels ? Quels sont les administrés qui seraient prêts à participer à un effort d’équipement collectif ou individuel ? Est-il possible de produire en réseau ?

De plus :
–j’inciterais à la production de biomasse et d’unités de transformation en hydrocarbure afin de pouvoir en fournir à tous nos services de sécurité, défense, police, pompier, santé (opérateurs d’importance vitale) ;
–j’utiliserais les capacités de mes administrés en nommant des volontaires, référents sur les différents points abordés ;
–je proposerais de prévoir des stocks pour plusieurs semaines, en particulier en ce qui concerne les carburants nécessaires pour le bon fonctionnement de la commune, été comme hiver, ainsi qu’une base alimentaire ;
–j’envisagerais la possibilité d’offrir des subventions aux associations qui facilitent l’autonomisation des familles ;
–je créerais immédiatement une « banque de semences potagères » permettant de nourrir très vite toute la commune.

À l’issue de cette réunion, toutes les informations et les directives techniques seraient données au niveau de la mairie.

Des communes sont déjà sur la voie de la résilience et de l’autonomie

 

Image par PierreGilbert de Pixabay

 

C’est localement que se trouvent les clefs de la sécurité future de tous. Nous ne sommes pas des « survivalistes » pour autant, mais nous pensons qu’il est temps d’appeler les maires à agir dans le sens de l’autonomie et de la résilience. Comme l’ont déjà fait certaines communes, parmi ­lesquelles les exemples suivants.
Saint-Pierre-de-Frugie en Dordogne inverse l’exode rural en misant tout sur l’écologie. Comment le maire de Saint-Pierre-de-Frugie est-il parvenu à renverser l’exode rural dans sa commune située aux confins du Périgord vert ? Sa recette : beaucoup de bio, le parti pris de l’écologie et une école Montessori.
Dans la région de Die, ce sont les « les jardins nourriciers » qui sont promus.

Dans le Vercors, des habitants regroupés en « centrales villageoises » ont équipé des toits de propriétés privées et publiques avec des panneaux photovoltaïques, afin de produire eux-mêmes leur énergie. Une initiative portée par le PNR du Vercors avec le concours financier de la Région. Ici, des citoyens, collectivités et entreprises locales se sont associés dans une société locale (société par action simplifiée) dont ils sont les ­actionnaires.

 

Le principe d’une société « centrale villageoise » définit un territoire d’intervention, sur lequel elle développe ses projets. Elle fonctionne avec une gouvernance coopérative ou quasi coopérative, dispose d’un conseil de gestion. La société investit dans des installations de production d’énergies renouvelables, comme des panneaux photovoltaïques sur des toitures.

En 2018, six centrales villageoises étaient en activité, 58 toits solaires réalisés par les cinq premières centrales villageoises du Vercors, représentant 3 700 m2 de panneaux et une puissance totale de 609 kWc. Soit une production qui couvre la consommation d’électricité de 700 personnes environ.
À Puy-Saint-André, village proche de ­Briançon, une société d’économie mixte locale (SEML), la SEVE (pour : Soleil Eau Vent Énergie), a libéré des énergies citoyennes et renouvelables.
Créée le 18 janvier 2011 dans cette petite commune des Hautes-Alpes située en aplomb du Briançonnais, la SEVE a très rapidement investi dans l’installation de toitures photovoltaïques sur des bâtiments publics (de puissances variables allant jusqu’à 100 kWc pour la plus puissante), toutes raccordées au réseau ERDF.
La production annuelle, après sept années ­d’activité, est désormais d’environ 750 000 kWh pour une puissance totale installée de 567 kWc (ce qui représente environ 3 600 m2 de panneaux photovoltaïques).

 

Ungersheim s’est inscrite dans la démarche des « villes et villages en transition ». La démarche s’inscrit dans le développement de 21 actions (dites pour le XXIe siècle) qui se fondent sur le principe de l’autonomie et se déclinent en trois grands chapitres. Vraiment, il vous faut parcourir le site de la mairie de ce village, sans doute le plus écologique de France sur lequel nous trouvons la déclaration d’intention : « La transition s’élabore à travers une feuille de route consistant à préparer nos citoyens à la raréfaction des ressources fossiles, essentiellement le pétrole, dont les coûts vont impacter considérablement les budgets, mais aussi à s’adapter par anticipation aux dérèglements climatiques en créant des modes de vie plus reliés et plus enrichissants.

En particulier : abandon des pesticides et engrais chimiques, réduction de 40 % de la consommation d’éclairage public, exploitation maraîchage bio confiée à une association de réinsertion), ramassage scolaire en calèche, centrale photovoltaïque, éco-hameau, 600 tonnes par an de CO2 évitées, 130 emplois créés, etc.

Dans une conférence internet, le 4 mai 2018, le maire de Kingersheim, M. Jo Spiegel, est intervenu pour nous expliquer sa vision de la démocratie, de la résilience et des pratiques mises en place dans sa commune.

Depuis une quinzaine d’années, Loos-en-Gohelle s’est engagée dans la construction d’un territoire qui tente de répondre aux exigences du développement durable. En effet, conscients des urgences croissantes auxquelles est confrontée notre société, que ce soit dans les domaines écologique, économique et social ou sur le champ de la démocratie et de la citoyenneté, les élus ont souhaité réorienter le modèle de développement actuel avec l’ambition de tirer les leçons du passé et de prendre le meilleur du présent pour construire un monde durable et désirable pour tous.
Cette stratégie produit des résultats qui sortent dans de nombreux domaines des indicateurs habituels de développement d’un territoire. Ce constat, réalisé par des universitaires et des journalistes, laisse à penser qu’un nouveau type d’écosystème local commence à prendre forme. Le changement se conduisant par la pratique et les actions concrètes, la fonction « laboratoire » de Loos-en-Gohelle prend ici toute sa dimension : la ville, devenue porteuse d’intelligence collective, contribue à éclairer le global. Et ses multiples expérimentations, associées à sa volonté forte d’en partager les résultats (bons ou mauvais) via notamment une politique innovante d’interprétation du territoire, lui confèrent un statut de ville pilote du développement durable.

Située près de Rennes, Langouët était déjà une championne de l’écologie. Elle vise ­désormais l’autonomie alimentaire grâce à la construction de logements à petit prix, accessibles à tous, dotés de potagers en permaculture. La bourgade de 600 habitants, déjà en pointe en matière d’écologie, s’est lancé un nouveau défi : atteindre ­l’autonomie alimentaire.

Un bel exemple d’autonomie énergétique est celui de Prats-de-Mollo-la-Preste, dans les Pyrénées orientales. Du fait de son étendue et de son relief, cette commune est soumise à des contraintes fortes en termes d’alimentation, subissant régulièrement des coupures d’électricité, notamment sous le coup des intempéries.
Mais jusqu’à 40 % des besoins de consommation électrique sont satisfaits par une centrale hydroélectrique (installation de micro-turbines dans les canalisations d’eau potable), afin de réduire la dépendance, pérenniser les emplois sur la commune, améliorer la qualité du service…

La commune de Mouans-Sartoux a ­commencé, il y a quelques années, par acquérir une parcelle de quatre hectares. Un agri­culteur a été mobilisé pour faire pousser les fruits et légumes, et la mayonnaise a tout de suite pris. En 2017, 24 tonnes de légumes ont été récoltées. Pour fournir les trois cantines scolaires de la ville, la parcelle a été agrandie, et trois fonctionnaires de plus ont été embauchés.
La régie agricole de Mouans-Sartoux arrive ainsi à fournir mille repas par jour, du 100 % bio et local. Pour rentabiliser au maximum la récolte, les surplus de légumes d’hiver et d’été sont ­congelés. La ville répond à 85 % des besoins en légumes des cantines, elle espère atteindre prochainement les 100 %. Le coût des salaires des agriculteurs est compensé par l’économie réalisée sur les fruits et légumes.

 

À Vinon-sur-Verdon, le premier parc solaire de France à haute performance énergétique, ­inauguré le 15 mai 2009, la centrale solaire de Vinon-sur-Verdon, est composé de 18 960 modules photovoltaïques.
Néanmoins, à notre connaissance, aucune commune qui produit de l’électricité qu’elle injecte sur le réseau n’a envisagé la coupure d’alimentation électrique par EDF pour une raison quelconque (sabotage de ligne ou de transformateurs, coupure accidentelle dans le réseau, etc.), ce qui a pour effet de couper la production des panneaux photovoltaïques. Sans stockage par batteries et sans « onduleur hybride », les panneaux ne servent qu’à apporter, le cas échéant, quelques revenus supplémentaires à leurs propriétaires et une réduction de consommation.

Ce ne sont que quelques exemples qui vous sont donnés ici, qui tous tendent vers la résilience et l’autonomie. Voir la liste et d’autres informations concernant les « territoires à énergie ­positive ».


La régie publique

La régie est un établissement public chargé de la gestion d’un service public dans laquelle la collectivité compétente assure avec son propre personnel la gestion du service. Les collectivités territoriales peuvent constituer une régie pour l’exploitation directe d’un service public industriel et commercial.
La mise en place d’une régie communale agricole est un projet qui peut être mis en œuvre très rapidement. Les démarches se présentent ainsi :

–la commune (modèles existants et adaptables d’Ungersheim, Loupiac, Mouans-­Sartoux) décide de la forme juridique de l’acquisition ou la location d’une exploitation et de la régie ;
–une fois la régie agricole communale envisagée, un comité de pilotage est créé pour rechercher des partenaires financiers (il peut s’agir des habitants de la commune) ;
–achat ou location de terres agricoles, ou ­utilisation des ressources foncières communales. (Il faut compter 1 ha de terres cultivables pour cent habitants.) Un contrat avec un ­agriculteur exerçant sur la commune, si possible spécialiste en permaculture (diffi­cultés prévisibles d’approvisionnement en engrais dans le futur) est également envisageable. Dans ce cas, l’agriculteur reçoit un revenu complémentaire lui permettant de vivre dignement, lui, sa famille et ses employés ;
–le projet pourra inclure des équipements de production électrique photovoltaïque, ­biocarburant, biogaz, etc. permettant ­l’autonomie complète de l’exploitation agricole. Si nécessaire, la construction communale d’une habitation et des bâtiments techniques ­agricoles nécessaires et de la production d’énergie nécessaire (serre, grange, silos, etc.) sera envisagée ;
–un personnel compétent est ensuite recruté et assigné à l’exploitation, la transformation et la distribution ;
–diversification progressive des productions agricoles et montée rapide en production pour satisfaire aux besoins de base des habitants d’un village ;
–la production supplémentaire non vendue localement pourra être « exportée » sur les communes environnantes ou stockée lorsque c’est possible (filière conserverie ou déshydratation).

Image par AllNikArt de Pixabay


Conclusion

Au-delà des risques immédiats, nombre de communes rurales sont capables de remarquables ingéniosités pour sécuriser leurs ressources, les développer ou s’en donner de nouvelles de façon durable.
Si l’on se soucie de plus en plus d’autonomie énergétique, de production locale (agricole mais pas seulement) et de circuits courts, c’est que ce sont les antidotes « naturels » aux dangers de ­l’interdépendance et de la dépendance aux ­lointains.
En juin 1940, l’exode de 10 millions de personnes vers les campagnes s’est déroulé sans trop de violence entre ruraux et urbains, parce que, partout en France, leur arrivée a été supportable pour les populations locales. Un Français sur trois travaillait la terre et l’on produisait et trouvait partout de quoi survivre sans trop dépendre ­d’approvisionnements extérieurs.

Aujourd’hui, cette forme de résilience (ou capacité à résister aux chocs) est mise à mal, certes. Mais des maires et des communes à la pointe ainsi que diverses initiatives citoyennes expérimentent et mettent en place un peu partout des formes puissantes et totalement inédites de résilience. Le monde de demain ?
Citoyens, nous vous implorons : prévenez vos maires et élus municipaux du risque d’effondrement et de la nécessité d’autonomiser les services indispensables d’aide à la population, la population locale mais aussi la population qui pourrait rapidement devenir « errante » dans certaines zones. Que vos maires évitent de compter sur une organisation étatique omniprésente, qui visera d’abord sa propre survie avant de venir en aide aux communes rurales déjà oubliées.
Cette lettre à vos maires peut être téléchargée sur https://sosmaires.org/lettre-aux-maires/. »

Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq

Se procurer leur livre :

 

Alexandre Boisson est consultant en sécurité, formateur et propose des conférences. Ancien policier passé par le Groupe de sécurité du président de la République, il a parfait ses connaissances en protection pour les mettre au service de ses concitoyens. Il a créé avec Arthur Keller, Stéphane Linou et Laurent Aillet une formation d’une journée destinée à tous les élus locaux, car ces derniers ont le devoir légal de préparer leur territoire aux crises systémiques à venir (climat, cyberattaques, crise énergétique, crise financière, crise sanitaire, autres). Aujourd’hui, la plupart des communes françaises ne peuvent faire face aux risques de ruptures d’approvisionnements d’aliments issus de circuits longs. Ceci est critique pour la sécurité nationale. Stéphane Linou alerte depuis 20 ans sur ce sujet. Avec un focus proposé sur la résilience alimentaire, leur formation permet d’ouvrir des perspectives de résiliences. Pour eux,  il est temps que le plus d’élus possible intègrent ces notions clés et sachent quels sont leurs vulnérabilités, leurs obligations légales et les leviers concrets à leur disposition. La formation peut être prise en charge par la Caisse des dépôts et consignations dans le cadre du DIF Élu.

Lien vers la formation.
Lien vers son site.

Le contacter : alexandreboissonsite@gmail.com

 

André-Jacques Holbecq est un ancien pilote de Concorde. Il profite d’une retraite dans la force de l’âge pour revenir à sa première passion, l’économie. Il milite dans diverses associations. Il a publié en 2002 « Un regard citoyen sur l’économie » aux éditions Yves Michel et ses travaux de recherche l’ont amené à publier en septembre 2005 « Une alternative de société : l’écosociétalisme » toujours aux éditions Yves Michel.Vous pouvez trouver ses articles et ses réflexions sur son site internet, et sur le site « wiki », plus orienté vers l’écosociétalisme.

 

S.O.S. MAIRES : qui sommes-nous ?

Nous sommes tout simplement un groupe de citoyens engagés qui pensent que les structures bancaires, commerciales et économiques (nous parlons des différents réseaux) peuvent s’effondrer d’une manière extrêmement rapide à la suite d’une crise financière ou d’événements géopolitiques extérieurs ou intérieurs (qui ont pourtant été signalés par différents économistes de renom), ayant pour effet d’isoler totalement les communes rurales pour un temps indéterminé.
De ce constat, nous avons créé ce groupe dans le but :
• de lancer cette alerte au public ;
• d’engager les citoyens à aider les élus des communes rurales à passer un cap qui s’annonce difficile pour elles en tant que structures et pour leur population, tout en respectant des obligations légales (exemple : DICRIM – le document d’information communal sur les risques majeurs) ;
• de diffuser les exemples de communes ayant mis en œuvre des solutions d’autonomie « de guerre » et de résilience à plus long terme.
Nous sommes conscients de la nécessité de rechercher les solutions simples et adaptées localement permettant aux communes de passer le cap d’une éventuelle période difficile, voire d’un effondrement des structures économiques et sociétales.

 

Image par Gerd Altmann de Pixabay

 

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