Autonomie alimentaire

À La Chapelle-Baloue, on échange des graines entre habitants

Le 26 février, la salle municipale de la Chapelle-Baloue, petit village creusois, a été visitée par plusieurs dizaines de personnes venues des environs pour échanger des graines et plants issus de leur jardin.

Après la plantation d’arbres fruitiers, l’échange de graines pendant le « Jarditroc ». Une nouvelle occasion pour la Chapelle-Baloue de créer du lien social et d’avancer vers la résilience alimentaire.

◆ Les principes du don et du partage

Les organisateurs composés d’élus et d’habitants n’en étaient pas à leur coup d’essai puisque c’est la deuxième année d’affilée que ce Jarditroc est organisé.

Le concept ? Les participants apportent des graines et plants provenant de leur jardin et les échangent sur place contre d’autres variétés qui les intéressent. Ceux qui avaient les mains vides étaient aussi les bienvenus, car on ne peut pas dire que les stocks ont manqué.

Ils n’ont tellement pas manqué qu’il est prévu qu’un deuxième Jarditroc soit organisé le 1er avril dans un café associatif de Bazelat, un village voisin.


                                      (Photo du Jarditroc 2022)

Des calendriers de semis étaient mis à disposition pour savoir quand semer telles graines et dans quelles conditions, ainsi que la période de récolte. Des bacs de tailles diverses disposés dans la cour de la mairie pouvaient être récupérés gracieusement.

Les avantages de cet échange

En plus d’être gratuit, de donner l’occasion de partager les connaissances de chacun, et d’avoir une sorte de grainothèque communale de sécurité, le Jarditroc a permis aux habitants d’obtenir des graines adaptées à leur territoire et reproductibles l’année suivante. On pouvait par exemple trouver sur les étals des graines de rares tomates qui ont résisté au mildiou, à la sécheresse ou au froid.

On a également pu apprendre qu’il faut être vigilants avec les graines de courge « maison » et s’assurer qu’elles ne sont pas issues de l’hybridation entre des courges comestibles et des courges ornementales, car elles pourraient alors donner des légumes toxiques.

Une des prochaines étapes de la Chapelle-Baloue ? Replanter dans la commune les dizaines d’arbres fruitiers en pépinière depuis 2022, et assurer la sécurisation en eau potable du village, au vu des pénuries annoncées…

 

Article par Estelle Brattesani

 

Image principale : Adobe Stock

👉Lire notre dossier « Semences interdites : hold-up sur la souveraineté alimentaire » dans notre numéro 137 :

👉 Lire notre dossier « De la qualité de nos graines dépend la qualité de nos vies » dans notre numéro 130 disponible seulement en version numérique :

 

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