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À Vierzon, une journée de rencontre entre victimes du Covid long et des vaccins anti-Covid se tiendra le 3 février

C’est une première ou alors un fait rarissime : les effets indésirables du Covid long et ceux des vaccins anti-Covid vont pouvoir être abordés au même endroit et le même jour, au Centre de congrès de Vierzon, dans le département du Cher, le 3 février 2024 de 9 h 30 à 18 h 30. Pas d’opposition binaire, mais une volonté de la part de l’association organisatrice de l’évènement Cher Atout Cœur de créer des passerelles entre tous ceux qui ont souffert et souffrent encore de la crise Covid pendant cette journée qui s’annonce émouvante, forte et mémorable. 

Nous avons interrogé l’association organisatrice pour en savoir plus sur cet évènement.

Nexus : Quand a été créée votre association, où, par qui et dans quel but ?

L’association Cher Atout Cœur, organisatrice de l’évènement conjointement avec 3 des collectifs du département du Cher (Info Libre 18, Info Vie 18 et Solaris Sancerre), a été créée par des citoyens le 3 octobre 2023. Elle a pour objectif de promouvoir et soutenir les acteurs d’une activité locale et citoyenne dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la justice, de la santé […].

Elle rassemble des citoyens(ne)s déjà impliqués dans l’aide aux victimes et qui sont engagés depuis quelque temps dans une réflexion critique sur les conséquences des années Covid passées, présentes et à venir.

Quel est l’objectif de la journée du 3 février ?

Rassembler, écouter, aider et accompagner les victimes et leurs proches des effets indésirables du Covid long et/ou des vaccins Covid. Comme tout produit pharmaceutique (médicaments ou vaccins), des personnes réagissent mal et présentent des effets secondaires. Or, elles se heurtent toujours, à ce jour, à une non-reconnaissance de ces effets. Il nous est donc apparu nécessaire de les aider humainement, juridiquement et thérapeutiquement.

« Éduquer et informer » nos concitoyens pour susciter débats et échanges afin de permettre des réflexions amenant à des prises de décisions libres et éclairées.

Permettre une rencontre de collectifs et d’associations de victimes d’effets indésirables du Covid long et des vaccins Covid-19 pour ne pas oublier les années Covid et ses conséquences.

En rassemblant différents collectifs de soutien et d’accompagnement des victimes, nous proposons au grand public de trouver des informations et des conseils si eux-mêmes ou un(e) de leurs proches sont confrontés à cette situation, que ce soit en France ou à l’étranger puisque nous aurons les témoignages d’un collectif belge, d’un collectif italien et d’un collectif allemand. 


Il nous semble que c’est la première fois que les victimes du Covid long et des effets secondaires dus aux vaccins se rencontrent. Est-ce le cas ?

Presque une première rencontre. À Saintes, en mai 2023, s’est déroulé un rassemblement où ont été abordées les problématiques des suspendus, l’apparition des premiers effets indésirables, la mise en lien des premières associations de victimes.

Cela nous a permis de commencer à réfléchir à des rencontres centrées essentiellement sur ces effets secondaires liés au Covid long ou aux vaccins.

Dans le même temps, des associations comme Solidekla ou le Syndicat Liberté Santé ont vu le jour et des groupes de réflexion composés de professionnels de santé ont commencé à se pencher sur la prise en charge thérapeutique de ces effets devenus une terrible réalité de santé publique.

Pourquoi avoir voulu créer cette passerelle ?

Parce qu’à l’évidence, les victimes, les familles, mais aussi les soignants et les accompagnants juridiques conscients de l’existence de ces effets indésirables sont beaucoup plus nombreux que nous le pensions. Une mise en lien mieux coordonnée permettra, sans nul doute, une synergie plus efficace pour, à l’avenir, aider, soigner et accompagner les victimes sur les plans social, médical et juridique en complément d’actions de santé publique organisées par les services publics, médico-sociaux et médicaux.

Est-ce que cela a été facile de la créer ou avez-vous eu à faire face à des résistances ?

Organiser une telle rencontre n’est jamais facile, mais nous avons pu nous appuyer sur un réseau de citoyen(e)s qui existe depuis plus de 3 ans avec 4 collectifs répartis sur l’ensemble du département.

Oui, puisqu’au dernier moment, des pressions ont été organisées sur les responsables de la Communauté de communes de Vierzon pour empêcher cette rencontre. Fort heureusement, la mobilisation citoyenne départementale et nationale a permis aux responsables de la Communauté de communes de mieux apprécier les attentes et l’importance de ces Rrencontres dans la population.

La liberté de rencontre et la pluralité d’expression ont été respectées. Dont acte.

charte de munich

N’êtes-vous pas pris en sandwich entre ceux qu’on appelle de manière binaire les provax et les antivax ?

Il est probable que certaines personnes n’apprécient pas la tenue de cette journée en se basant exclusivement sur les mots « effets indésirables », « Covid » et « vaccins ». En ce qui nous concerne, nous ne nous intéressons qu’aux personnes en souffrance et à l’aide que l’on peut, que l’on doit leur apporter. Les écouter, échanger avec elles, les accompagner dans leurs démarches administratives (ONIAM, pharmacosurveillance…), leurs procédures d’indemnisation, les mettre en lien, être tout simplement présents à leurs côtés nous semble incontournable. Nous rappelons que ces victimes ont été vaccinées, mais qu’elles doivent faire face aujourd’hui à des problèmes de santé parfois graves qui sont apparus peu après avoir reçu cette vaccination. Les traiter d’antivax est une incohérence !

Qui sera présent ? Pouvez-vous citer quelques personnalités majeures, selon vous ?

Nous avons 35 associations ou collectifs – français et étrangers – qui ont répondu favorablement à notre invitation et qui seront présents : AAVIC TEAM 03, OÙ EST MON CYCLE, ANAVIPS (Alliance nationale des associations de victimes de produits de santé), REVAV (Réseau des victimes d’accidents vaccinaux), ANTIGONE, ANTIPASS67 et les LOUPS DE LA LIBERTÉ, ARESAJ 74 (Association de recensement d’effets secondaires de vaccins et d’actions juridiques), BASIC 37 (Collectif Bienveillance et Accueil Santé Injections Covid), le Collectif chalonnais Libertés et Vérités, le Collectif Un Mardi Soir sur la Terre de Sarreguemines, le Collectif saintais pour une citoyenneté libre et l’association Au Cœur de l’Humain, Contre-Attack Défense des Droits Humains et le CSAPE (Collectif Syndicats Associations Professionnels), le Collectif Santé 44 et les Masques blancs de Nantes, Colombe pour la Paix, Corse Humanis, les Désenfantés, et VIAC 19 (Victimes des injections anti-Covid-19). Liberty Hauts de France, la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, l’UFLF 88 (l’Union Fait la Force 88), No Pass Aix, Parents en Colère, Parents et Citoyens France, SF-Clés, Solidekla, le SLS (Syndicat Liberté Santé), Verity France, le collectif italien Il Filo di Arianna, le collectif belge Action 200 Belgique et le collectif allemand Pflege für Aufklärung. Le Dr Jean-Jacques Coulon, médecin généraliste local, participera également.

Nous n’avons pas souhaité qu’il y ait particulièrement ce que vous dénommez des personnalités majeures. Beaucoup de personnes se penchent sur les victimes et les effets indésirables, la crise sanitaire et ses conséquences, et certains sont peu connus du grand public. Nous avons voulu privilégier ceux-là. Il y aura Corinne Lalo, journaliste grand reporter à la télévision depuis trente ans spécialisée dans la santé, l’ex-gradé et instructeur de gendarmerie François Dubois – essayiste et auteur d’Alice au pays de Lucifer –, maître Florence Bessy, avocate, qui s’exprimera avec des confrères sur les droits des victimes et les procédures d’indemnisation, Cécile Maïchak de Dosunami, qui a donné la parole – pendant la période Covid – dans des émissions web en live à des médecins puis des victimes pendant 24 heures non-stop au sujet de la crise sanitaire… Pour ne citer qu’eux.Nous avons voulu essentiellement mettre en avant la souffrance des victimes et les réseaux d’entraide et d’accompagnement mais, bien sûr, nous accueillerons, au cours de cette journée, avec plaisir et bienveillance chacun(e), quel que soit son statut. 

Par rapport à l’organisation, est-ce qu’il a fallu avoir une autorisation pour l’évènement, et si oui, de la part de qui ?

Non, car nous sommes une association citoyenne qui est, comme tant d’autres, libre et indépendante.

Les autorités locales soutiennent-elles votre démarche ? De quelle manière ?

Non, mais elles ont su résister aux pressions de quelques-uns pour que la liberté d’expression soit respectée.

Nous les remercions d’avoir pris conscience que cette journée – qui se déroule au Centre de congrès de Vierzon – n’a pour but que l’écoute, l’aide, l’accompagnement et le soutien aux personnes souffrant d’effets indésirables.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

« À votre bon cœur, messieurs-dames. » Une participation libre et consciente est proposée à l’entrée – mais non obligatoire – pour nous permettre de faire face aux frais liés à l’organisation de ces rencontres. Si les donateurs sont généreux, nous pourrons peut-être même faire un don à une association de victimes pour les aider à poursuivre leurs actions de reconnaissance et d’indemnisation.

Pour soutenir l’association : https://www.payasso.fr/cher-atout-coeur/don-rencontres-citoyennes

Lieu de l’évènement :
Centre de Congrès de Vierzon
16, rue de la Société Française
18100 Vierzon

Propos recueillis par Estelle Brattesani

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