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« Vaccins à ARN anti-Covid, une thérapie génique ? », avec Christine Cotton et Hélène Banoun (VIDÉO)

« Vaccins à ARN anti-Covid, une thérapie génique ? », c’était le thème de l’émission diffusée le 1er novembre sur les réseaux sociaux de Nexus. L’occasion de réunir deux pointures dans leur domaine : Christine Cotton, biostatisticienne ayant travaillé pour les laboratoires pharmaceutiques pendant des années, et Hélène Banoun, pharmacienne biologiste. Pour elles, aucun doute et il n’est pas honnête de le nier ou de l’occulter, les vaccins anti-Covid à ARNm  sont des thérapies géniques.

◆ Un sénateur australien qui réagit et alerte

Le 30 octobre 2023, le sénateur Gerard Rennick présentait plusieurs documents au Sénat qui démontrent selon lui que les vaccins ARNm comme celui de Pfizer sont des thérapies géniques. Il interrogeait alors le Dr Raj Bhula, régulateur national des technologies génétiques, notamment sur l’absence des tests de génotoxicité des vaccins à ARNm anti-Covid qui auraient dû être réalisés si ces produits avaient été traités en tant que tels.

Il cite tout d’abord quelques extraits tiré du site internet de Pfizer : « “Les thérapies géniques sont un processus intentionnel délicat […] qui encapsule le gène désiré […] La fabrication de thérapies géniques est un défi.” […] Elle nécessite “certaines étapes”, notamment “la transfection”. » La transfection étant, selon le centre de ressources universitaires JOVE, une « procédure d’insertion de matériel génétique, tel que l’ADN et l’ARN double brin, à l’intérieur de cellules mammifères ».

Le sénateur rapporte ensuite un extrait du site web de la société américaine de thérapie génique et cellulaire, qui dit que le vaccin ARNm « introduit un nouveau matériel génétique dans les cellules pendant une courte période pour induire des anticorps. » Même s’il est déclaré ensuite que « l’ARNm de Comirnaty ne modifie pas le matériel génétique du receveur et n’est présent dans l’organisme que de manière transitoire », le sénateur souligne que la société américaine affirme que ce vaccin est « une thérapie génique telle que définie par la société américaine de thérapie génique et cellulaire ».

Enfin, Gerard Rennick lit le passage d’un rapport d’évaluation non clinique de Pfizer datant de janvier 2021 sur le vaccin publié sur le site de la TGA, page 19 : « Le processus de fabrication envisagé à l’échelle commerciale comprend l’utilisation d’un modèle d’ADN plasmidique linéarisé, pour la production d’ARNm. » Notons que ce document parle aussi, page 7, de transfection de la protéine Spike du vaccin dans les cellules constatée in vitro.

👉Voir intervention du sénateur traduite en français :

◆ Des réponses ahurissantes : « Bienvenue dans mon monde »

Conclusion pour le sénateur Rennick : « Pfizer admet que les vaccins sont une thérapie génique. La société américaine de thérapie génique et cellulaire admet que les vaccins ARNm sont une thérapie génique, et la TGA admet elle-même que l’ADN a été utilisé dans le processus de fabrication. » Alors que tout semble porter à croire qu’il est une thérapie génique, « pourquoi le vaccin ARNm n’a-t-il pas fait l’objet de tests de génotoxicité ? Et pourquoi le bureau de génétique, notre TGA Therapeutics, ne l’a-t-il pas examiné en tant que thérapie génique ? » demande alors le sénateur au Dr Raj Bhula, régulateur national des technologies génétiques.

La réponse de cette dernière est stupéfiante : elle évoque le fait qu’il n’y a pas eu fabrication du vaccin ou de l’ARNm en Australie et que tout a été importé. « Si l’ARNm était fabriqué ici, et il est exact que la technologie génétique a été utilisée dans la modification de l’ARNm, alors en vertu de la loi sur la technologie, une approbation aurait été nécessaire pour cette étape de la fabrication. […] La loi sur le génie génétique ne s’applique pas à la fabrication dans d’autres pays. » Concernant la génotoxicité, le Dr Raj Bhula botte en touche et renvoie vers la TGA. Et quand le sénateur remet sur la table la transfection, mais cette fois-ci in vivo, en évoquant la modification des cellules des citoyens australiens vaccinés, le Dr Bhula répond qu’elle n’est « pas d’accord ». Le sénateur insiste en lui demandant donc si elle est en désaccord avec ce que dit le labo Pfizer lui-même, et elle répond : « Bienvenue dans mon monde. […] Je pense qu’il s’agit de définir ce qu’est une thérapie génique »…

◆ « Les ARN anti-Covid sont des thérapies géniques » 

Pour Hélène Banoun, pharmacienne et biologiste avec qui Nexus s’est entretenu le 1er novembre 2023 aux côtés de Christine Cotton, il n’y a pas de doute, « les ARN anti-Covid sont des thérapies géniques. Toutes les personnes qui disent le contraire n’ont absolument rien compris. Ce sont des menteurs patentés. […] L’ARN doit rentrer dans la cellule du vacciné et c’est ça la transfection. » C’est ce qu’elle avait écrit dans un article relu par des pairs et publié en juin 2023 dans une revue internationale renommée, traduit en français ici.

Elle y écrivait : « Les vaccins ARNm anti-COVID-19 sont les premiers vaccins ARNm commercialisés. » Ils « représentent une nouvelle classe de vaccins » et « devraient faire l’objet de plus de contrôles que les vaccins conventionnels car ils sont basés sur plusieurs nouvelles technologies. Bien qu’incomplètement défini, le mode d’action des vaccins à ARNm devrait les classer parmi les produits de thérapie génique (GTP gene therapy product). »

◆ La thérapie génique pour l’Agence européenne du médicament

Hélène Banoun précise également dans son article qu’en 2009, l’Agence européenne du médicament définissait un produit de thérapie génique et expliquait qu’il « (a) contient une substance active qui contient ou consiste en un acide nucléique recombinant utilisé ou administré à des êtres humains en vue de réguler, réparer, remplacer, ajouter ou supprimer une séquence génétique ; et (b) dans ses effets thérapeutiques, prophylactiques ou diagnostiques, se rapporte directement à la séquence d’acide nucléique recombinant qu’il contient, ou au produit de l’expression génétique de cette séquence ». Ajouter une séquence génétique, c’est exactement la fonction du vaccin ARNm, pour Hélène Banoun.

Elle nous apprend aussi qu’un rapport de 2023 de la Commission des médicaments à usage humain de l’Agence européenne du médicament mentionne la transfection in vivo de la protéine Spike comme mode d’action du vaccin ARNm : « La substance active consiste en un ARNm qui est traduit en protéine antigène du SARS-CoV-2 ; les nanoparticules lipidiques (LNP) protègent l’ARN et permettent la transfection des cellules hôtes après l’administration IM ; la protéine S induit une réponse immunitaire adaptative. »

◆ Les vaccins exclus des thérapies géniques il y a plus de dix ans

Seulement, ces vaccins ARNm ont été exclus de la réglementation concernant les thérapies géniques en 2009 par l’Agence européenne du médicament, puis en 2013 par la FDA, l’agence de santé américaine. Hélène Banoun le résume ainsi : « Ce sont des produits de thérapie génique, mais ils sont réglementés comme des vaccins. »

◆ Le privilège vaccinal

Avant de se concentrer sur les vaccins ARNm, il faut savoir que pour tous types de vaccins, il existe la coutume de les exempter de certaines contraintes. Hélène Banoun nous explique que l’habitude a été prise de ne pas leur faire subir les mêmes contrôles qu’à tous les médicaments humains, alors que cela devrait être fait d’après la réglementation européenne. Par exemple, « pour tout médicament humain en Europe, on doit faire des études de pharmacocinétique », c’est-à-dire savoir où va le médicament dans notre corps, « sauf pour les vaccins, et il n’y a aucune justification scientifique à ça ».

◆ Un statut qui change la réglementation

Si les vaccins ARNm n’avaient pas été exclus des thérapies géniques des années en arrière et avaient été réglementés comme tels, « ils auraient dû subir beaucoup plus d’études précliniques chez les animaux, et sur un temps plus long ». Hélène Banoun nous rappelle que pour certains vaccins, les études chez l’homme ont commencé avant d’avoir les résultats chez les animaux.

Il aurait dû également y avoir des études sur l’excrétion dans les fluides corporels : « S’il y a des signes d’excrétion, ce qu’il y a forcément puisqu’on sait maintenant que ça passe dans le lait, on doit l’étudier dans des études cliniques, avant de commercialiser le produit. […] On doit étudier aussi la cancérogénicité, la génotoxicité, c’est-à-dire la toxicité sur les gènes, la possibilité de passage de génération en génération. »

« Il faut savoir que pour la thérapie génique, on doit faire un suivi des effets indésirables dans les essais cliniques sur l’homme, sur 30 ans. C’est impossible de commercialiser, ou alors on fait ce qu’on a fait, c’est-à-dire un essai clinique sauvage à la taille de la population humaine. »

Hélène Banoun rappelle, alors que le gouvernement nous recommande vivement de nous faire vacciner cet hiver, que la phase 3 des essais cliniques n’est toujours pas terminée, et ne le sera jamais réellement, car la majorité de ceux qui ont fait partie du groupe placebo ont été vaccinés au bout de 6 mois.

Entre les mauvaises habitudes, les biais méthodologiques douteux et les exemptions accordées aux vaccins, les vaccins ARNm sont donc passés entre les gouttes de la plupart des contrôles qui auraient certainement pu déceler certains effets secondaires et empêcher leur administration à des humains.

 

Article par Estelle Brattesani

 

👉Pour découvrir d’autres informations, découvertes et aberrations, voir notre entretien vidéo intégral avec Christine Cotton et Hélène Banoun :

👉Vidéo à voir également sur Odysee et Facebook

👉Lire notre entretien avec Christine Cotton dans notre n° 149 (nov.-déc.2023) :

149

👉Lire notre entretien avec Hélène Banoun paru dans notre n° 145 (mars-avril 2023) :

145

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