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Vaccin Gardasil contre le HPV : un tribunal américain reconnaît à un jeune devenu narcoleptique le droit d’être indemnisé 

Août 2023, aux États-Unis : alors que la France s’apprêtait à se lancer dans une campagne de vaccination générale contre le papillomavirus au sein des collèges, un tribunal américain a reconnu qu’un jeune Américain atteint de narcolepsie depuis l’administration de ses deux dernières doses de Gardasil avait droit à une indemnisation.

◆ La vie d’un adolescent qui bascule

En août 2015, Trey Cobb recevait une troisième dose du vaccin Gardasil de Merck, alors qu’il avait 14 ans. Peu de temps après, il a commencé à ressentir plusieurs symptômes, notamment une fatigue intense et des difficultés à poursuivre ses activités normales. Puis son état a progressivement empiré. En avril 2016, un docteur affirmait : «Il est certain qu’il souffre de narcolepsie avec cataplexie », une maladie du sommeil invalidante et rare qui a nécessité qu’il prenne du Xyrem et du Ritaline.

◆ Une lutte juridique depuis 2017

En août 2017, les parents de Trey Cobb ont déposé une requête auprès du National Vaccine Injury Compensation Program (VICP), également connu sous le nom de « Vaccine Court », pour obtenir une indemnisation. Au moment où Cobb a finalement témoigné devant le maître spécial lors d’une audience VICP en 2021, il était un étudiant de 20 ans. Selon Health Children Defense, une organisation à but non lucratif présidée par Robert Kennedy Jr, neveu de John Fitzgerald Kennedy : « Le VICP est une alternative au système juridique traditionnel pour résoudre les réclamations pour les dommages de santé liés aux vaccins, dont les fabricants ne sont pas tenus pour responsables en vertu de la loi fédérale. Les affaires sont jugées par un “maître spécial” nommé par le tribunal plutôt que par un juge. »

◆ La reconnaissance du lien de causalité

Dans cette affaire, c’est le maître spécial Katherine E. Oler qui a statué le 21 août 2023 que Cobb avait réussi à démontrer que son état était causé par le vaccin Gardasil. « Après examen des éléments de preuve présentés, j’estime que le requérant a établi de manière prépondérante que le vaccin contre le papillomavirus humain peut causer des lésions, que le vaccin contre le VPH peut causer la narcolepsie et la cataplexie, et qu’il l’a fait dans le cas présent. » Notons que le VICP avait déjà reconnu le lien entre le vaccin Gardasil et le décès de Christina Tarsell, mais également avec des cas de d’insuffisance ovarienne primaire, qui empêche les ovaires de fonctionner.

◆ Des procédures fastidieuses

Les fabricants de vaccins sont généralement protégés de toute responsabilité en cas d’effets secondaires indésirables provoqués par les vaccins autorisés aux États-Unis : selon l’association La Prévention médicale, « une déclaration de la loi PREP offre généralement une immunité de responsabilité légale pour les fabricants, distributeurs, planificateurs de programmes, professionnels de la santé agréés et autres personnes autorisées à administrer un vaccin, sauf en cas de “faute intentionnelle” ». D’après Health Children Defense, les personnes blessées par les vaccins répertoriés dans le calendrier des enfants, dont le Gardasil fait partie, doivent d’abord demander réparation via le VICP créé en 1988 par le ministère américain de la Santé et des Services sociaux.

D’autres procès à venir ?

Toujours selon Health Children Defense, « dans l’affaire Cobb, le maître spécial a donné raison au demandeur, mais il reste exceptionnel d’obtenir une compensation au sein du VICP. Les procédures se transforment souvent en batailles d’experts interminables et controversées. Pour cette raison, une seule affaire peut durer des années, comme ce fut le cas dans celle-ci. Les victimes invoquant un préjudice causé par un vaccin qui ont épuisé le processus VICP et qui ne sont pas satisfaites du résultat peuvent ensuite poursuivre le fabricant du médicament. » Encore faut-il en avoir l’énergie, le temps et les moyens…

La décision judiciaire concernant Trey Cobb a été rendue publique, mais le montant de l’indemnisation n’a pas encore été déterminé. Même s’il finit par être indemnisé, Trey, aujourd’hui âgé de 22 ans, présente toujours une multitude de symptômes qui ne disparaîtront probablement jamais. On peut néanmoins garder l’espoir que son cas pèsera dans la balance lors des probables prochains procès Gardasil contre le laboratoire Merck devant la Cour fédérale. Donnons l’exemple d’un groupe de juges qui a ordonné en août 2022 la centralisation de plus de 31 actions en justice alors en cours contre Merck dans le cadre d’un litige multidistrict devant un seul tribunal.

 

Article par Estelle Brattesani

 

👉 Lire notre article « Gardasil, le scandale continue » dans notre n° 145 de mars-avril 2023 :

👉 Lire notre article dans Nexus n° 118 (sept.-oct. 2018) en accès libre :

 

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