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Santé publique France lance une étude sur le bien-être des enfants après plus de deux années Covid

Suite aux diverses mesures contre la Covid-19 appliquées par la politique en place depuis le début de la crise Covid, une étude nationale est menée pour se faire une idée globale de la santé mentale des enfants.

 

Si les gaz lacrymogènes n’ont pas épargné les enfants lors des manifestations antipass, aujourd’hui, l’heure est à « l’évaluation de leur bien-être ». Enabee, c’est le projet de Santé publique France qui fait suite aux dégâts psychologiques liés à la crise sanitaire, et prévoit d’interroger enfants, parents et enseignants pour établir un constat général du niveau de bien-être et de la santé mentale de la population des 3-11 ans.

◆ Évaluer le « bien-être » des enfants

Enabee, ou Étude nationale sur le bien-être des enfants, peut-elle être considérée comme l’action tardive mais bien ficelée du gouvernement pour se racheter une conduite après le sort infligé aux enfants pendant la période de crise Covid-19 ?

La pandémie de Covid-19, ce sont des troubles psychologiques survenus chez les enfants et adolescents pendant la crise sanitaire, et une anxiété générale palpable dans la population. Et Santé publique France ne lésine pas sur les moyens : parmi les « 600 écoles de la métropole », 30 000 enfants tirés au sort, de la petite section de maternelle au CM2, participeront à l’étude Enabee, réalisée sous la responsabilité de l’agence nationale chargée de la santé. Le but : aider à améliorer les connaissances et l’accompagnement des plus jeunes dans leur développement et leur bien-être, et évaluer le bien-être et les difficultés des enfants de 3 à 11 ans.

De mai à juin 2022, des enquêteurs viendront dans les classes : « Les enfants rempliront individuellement un questionnaire interactif. Les enseignants compléteront un questionnaire de 3 minutes pour chacun de leurs élèves participant à l’étude. Un adulte vivant avec l’enfant complétera un troisième questionnaire approfondi portant sur la santé, les difficultés de l’enfant, et son environnement de vie. »

https://twitter.com/SantePubliqueFr/status/1518859313284096001?s=20&t=s2aL0IX4gNZ1MjcGchdAcg

◆ Protection des données et opposition à l’étude

D’après Enabee, les données récoltées sont pseudonymisées : « La pseudonymisation est un traitement de données personnelles réalisé de manière qu’on ne puisse plus attribuer les données relatives à une personne physique sans information supplémentaire. Elle constitue une des mesures recommandées par le règlement général sur la protection des données (RGPD). » Sur un ton tout aussi rassurant, Enabee indique que « les résultats seront rendus à l’échelle nationale ou régionale » et  qu’aucun d’entre eux « ne sera produit à l’échelle individuelle de l’enfant ou de l’école ».

Les parents souhaitant s’opposer à l’étude pour leurs enfants peuvent le signifier via le numéro dédié, au 0800 94 25 91 ou en adressant un mail à dpo@santepubliquefrance.fr en précisant « Enabee-opposition » en objet.

Reste aussi la possibilité à l’enfant ou à son enseignant de choisir : « Même si les parents de l’enfant ne se sont pas opposés à sa participation, chaque participant, l’enfant et l’enseignant, demeure libre de ne pas répondre au questionnaire qui lui est soumis. »

◆ Une confidentialité qui peut être transgressée

À noter tout de même que « dans le cas où les réponses apportées par un enfant semblent indiquer des fragilités importantes dans son équilibre émotionnel, l’information sera transmise de façon confidentielle à la santé scolaire qui pourra se mettre en lien avec l’enfant et ses parents. Le prestataire Ipsos, mandaté pour la réalisation de l’étude, représentant le tiers de confiance, pourra lever l’anonymat des enfants concernés afin de transmettre les noms, prénoms, date de naissance, sexe, classe et école de l’enfant aux services de santé scolaire. »

Que contiendra précisément le questionnaire ? Et pour quelles actions menées par la suite ? L’étude fera-t-elle notamment référence aux méthodes sévères de maintien de l’ordre, subies par parents et enfants lors des manifestations pourtant pacifiques ? Ou aux spots gouvernementaux largement diffusés en période de pandémie, infusant un message culpabilisant à destination des plus jeunes, potentiels vecteurs du virus ? Ou à l’obligation de porter le masque dès l’âge de 6 ans ? Contactée début mai, l’équipe Enabee n’a pas souhaité répondre à nos questions. Si les conclusions de l’étude sont prévues d’être rendues à la fin de l’année 2022, quel impact de nouvelles mesures sanitaires auraient-elles sur la population et plus particulièrement sur les enfants ?

 

👉Voir notre vidéo tournée en manifestation :

👉Voir notre interview de deux jeunes qui racontent sans filtre 24 mois de Covid :

👉Voir notre interview d’un psychiatre sur l’impact psychologique du port du masque chez les enfants :

👉Voir notre interview d’une pédiatre qui affirment que les enfants sont peu sensibles au virus et peu contagieux :


 

 

Photo principale : Capture d’écran Santé publique France

 

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