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Retour sur la manifestation contre le masque obligatoire et les mesures sanitaires autoritaires du 29 août 2020 à Paris

Le 29 août 2020, nous étions trois journalistes de Nexus à vivre la manifestation Place de la Nation à Paris contre le masque obligatoire et les mesures sanitaires autoritaires. En voici un résumé, avec photos et témoignages vidéo.

 

◆ Un début de manifestation plutôt calme, mais déjà les amendes tombent

La manifestation de ce samedi à Paris, place de la Nation, s’est déroulée dans une ambiance moins bon enfant qu’elle aurait pu l’être, non pas tant à cause de la pluie qui s’invitait par intermittence, alternant avec des épisodes ensoleillés, que par la présence d’un dispositif policier disproportionné. Déjà présents durant les « préparatifs », les membres des forces de l’ordre étaient aussi nombreux, voire plus, que les participants, leur contingent augmentant au fur et à mesure que l’événement suivait son cours.  Dès le départ, trois verbalisations pour non port du masque ou port du masque non réglementaire, le reste à l’avenant. Alors que quelques dizaines de personnes sont présentes, un homme est interpelé, suivi et entouré par des manifestants qui crient : « La police avec nous ! » et « Liberté ! ». L’homme sera finalement relâché. D’autres scènes du même genre se produisent. Sans violence néanmoins.


◆ Un encerclement massif par les forces de l’ordre

Ce qui n’empêche pas que vers 14h, soit une heure à peine après le début du coup d’envoi de l’événement prévu au programme, les forces de l’ordre se sont mis à nasser les manifestants. Elles ont profité du fait qu’ils s’étaient rapprochés du pied de la statue pour écouter l’intervention de Maître Brusa que nous avons pu filmer et qui a appelé à faire appel au Droit et à la Loi plutôt qu’à la violence pour nous sortir de ces mesures sanitaires autoritaires.

Des éléments de la BRAVM (Brigade de Répression des Actes de Violence Motorisés), ce même corps qui est intervenu sauvagement dans un bar des Champs-Élysées le soir de la finale de la Ligue des Champions, arrivent également sur place. D’après nos informations (un homme, venu spécialement de Normandie pour la manifestation, les a recueillies auprès d’un fonctionnaire de police) la nasse était surtout destinée à empêcher qu’on approche des manifestants. Autrement dit, c’était pour réduire la manifestation, déjà bien malingre, à un noyau non-expansif. Un de nos journalistes a pu faire une vidéo live au moment où tous les manifestants étaient pris dans la nasse. De fait, celle-ci sera dispersée par la police à 15h47… alors qu’elle était autorisée jusqu’à 19 heures.

Face à cette arrivée impressionnante, une de nos journalistes très émue témoigne sur place à chaud et rappelle que l’OMS elle-même a déclaré dans un rapport du 5 juin que rien ne prouve l’efficacité du port du masque généralisé. Elle se demande également si la police a des outils en interne pour agir lorsqu’elle estime que la loi ne respecte pas les droits fondamentaux de chaque être humain.

◆ « La police, avec nous ! »

Chantal, une manifestante, a parlé quant à elle avec un maximum de représentants des forces de l’ordre et tire son chapeau à tous ceux qui ne verbalisent pas. Nous avons pu l’interviewer.

◆ La nécessité de respecter ses engagements

Stéphanie, l’une des co-organisatrices que nous avons pu interviewer quelques jours plus tard alors qu’elle aurait dû être sur le plateau de Cyril Hanouna qui a annulé sa venue au dernier moment, nous a fait mention de 250 personnes présentes à la manifestation. La moitié a été verbalisée par des amendes de 135€. Stéphanie a insisté sur le fait qu’il est important de venir aux évènements quand on déclare sur les réseaux sociaux que l’on sera présents. Les  autorités ayant accès au nombre de participants, elles prévoient leur dispositif sécuritaire en fonction du nombre attendu de personnes.  Mais Stéphanie reste positive et nous invite à ne pas nous soumettre, à regagner notre souveraineté, à nous unir, policiers y-compris, dans la non-violence.

◆ Peu de monde, mais un bilan positif

Tandis qu’à Berlin une foule immense s’est rassemblée le 29 août, les 250 personnes présentes à Paris peuvent sembler ridicules. Christelle, l’une des organisatrices, déçue de cette faible représentation de la contestation sur le terrain, nous a fait part cependant de sa satisfaction à l’issue de la journée : « Je suis déçue qu’il n’y ait pas eu davantage de monde… En même temps, ce n’est pas surprenant, les Français sont hélas majoritairement endormis ! Nous sommes peu à être au courant de ce qu’il se passe réellement. De plus, parmi les gens “éveillés”, beaucoup ne font rien de concret à part critiquer les autres derrière leur écran. Entre ceux qui comatent et ceux qui ne veulent pas sortir de leur zone de confort, il ne reste plus beaucoup de monde… Du coup, déçue, mais pas surprise. A part ça, j’ai trouvé vraiment chouette cette cohésion entre les participants, cette union et ce pacifisme. C’était vraiment agréable de rencontrer d’autres personnes qui partagent le même combat. On se sent moins seul, et puis l’espoir, le courage et la positivité deviennent plus fort quand on est en groupe. Je pense aussi, comme tous ceux avec qui j’ai pu parler, qu’on dérange sérieusement l’État par notre discours et notre contestation… qui sont vrais et donc problématiques. Jusqu’à présent, personne n’agissait de la sorte en France et n’osait contredire la pensée unique des médias et du gouvernement. On dérange parce qu’on est tous des citoyens lambdas, sans mouvement politique ou syndiqué, sans religion, uniquement dans un combat humaniste et pacifique. On n’a aucune étiquette et on ne peut pas nous en mettre, hormis celle de complotiste qui pour le coup nous fait bien rire. Toutes les vérités qui dérangent sont désignées comme complots et censurées.Tous les médias étaient là, même si beaucoup étaient des médias de manipulation, c’est pas grave, on a fait parler de nous, du mouvement. D’une manière ou d’une autre, on aura fait se questionner d’autres personnes. C’était aussi nécessaire et même urgent de faire quelque chose de concret, de se montrer, de bouger, et particulièrement aujourd’hui en même temps que nos voisins suisses, allemands et anglais. Donc, beaucoup de positif, des rencontres, des bonnes ondes, des sourires et de l’espoir… »

 

 

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