Ivermectine : l’agence américaine de santé rappelle le droit de prescription des médecins devant une cour d’appel News

Ivermectine : l’agence américaine de santé rappelle le droit de prescription des médecins devant une cour d’appel


Le 8 août 2023, la FDA, l’agence américaine de santé, était auditionnée par une cour d’appel pour son attitude et ses propos vis-à-vis de l’ivermectine pendant la crise sanitaire, médicament utilisé par certains médecins pour prévenir ou traiter la Covid-19. Occasion « forcée » de se positionner plus clairement et d’affirmer que les médecins ont le droit et l’ont toujours eu d’en prescrire malgré ses recommandations contraires et orientées principalement vers les vaccins.

◆ Une affaire rejetée dans un premier temps

L’affaire est portée devant la justice en juin 2022 par trois médecins qui allèguent que la FDA a illégalement interféré avec leur pratique de la médecine par ces déclarations. Les plaignants sont les docteurs Paul Marik, Mary Bowden et Robert Apter. Ils affirment avoir été lésés professionnellement par les déclarations de la FDA. Un juge fédéral, qui a estimé que les allégations des plaignants ne permettaient pas d’écarter l’immunité souveraine du gouvernement, a rejeté l’affaire en 2022, ce qui a entraîné un appel et une audition de la FDA le 8 août 2023 devant la cour d’appel du 5e circuit des États-Unis.

◆ Pas de mea culpa, mais un peu plus d’honnêteté

Si la Food and Drug Administration maintient sur son site qu’elle « n’a pas autorisé ou approuvé l’utilisation de l’ivermectine pour prévenir ou traiter la Covid-19 chez l’homme ou l’animal » et que « les données actuellement disponibles ne montrent pas que l’ivermectine est efficace contre la Covid-19 », son avocate, Ashley Cheung Honold, a déclaré publiquement lors des plaidoiries du 8 août : « La FDA reconnaît clairement que les médecins sont habilités à prescrire de l’ivermectine humaine pour traiter la Covid. Elle n’interfère donc pas avec l’autorité des médecins à prescrire des médicaments ou à pratiquer la médecine. »

◆ Une « blague » de très mauvais goût

Une clarté qui n’existait pas en pleine crise Covid pendant laquelle la FDA a posté un tweet le 21 août 2021 qui incitait les Américains à ne pas prendre ce médicament : « Vous n’êtes pas un cheval. Vous n’êtes pas une vache. Sérieusement, vous tous. Arrêtez. » Le message, qui renvoie à une page de la FDA indiquant que les gens ne devraient pas utiliser l’ivermectine pour prévenir ou traiter la Covid-19, est devenu viral.

Tweet trompeur en plus d’être autoritaire : oui, il existe bien une version de l’ivermectine pour les animaux, et oui, certaines personnes en ont pris au lieu d’ingérer celle destinée aux humains et en sont mortes. Mais le message tel quel pouvait laisser penser que l’ivermectine en soi est nocive et inefficace. Lorsque la juge Jennifer Walker Elrod lui a demandé si la forme impérative utilisée exprimait un ordre, Mme Honold a répondu qu’il s’agissait de « simples boutades » à teneur « humoristique » ! « Dans certains contextes, ces mots pourraient être interprétés comme un ordre. Mais dans ce contexte, où la FDA utilisait simplement ces mots dans le cadre d’un tweet humoristique destiné à partager son article d’information, ces déclarations n’atteignent pas le niveau d’un ordre. »

◆ Des « recommandations » qui ont fait néanmoins autorité

Ce prétendu humour n’a pourtant pas eu des conséquences très drôles, notamment pour les trois médecins plaignants qui affirment notamment avoir été licenciés pour avoir tenté de prescrire de l’ivermectine à des patients. Selon un article de Court house news, l’un des plaignants a été renvoyé devant les conseils de réglementation des médecins de l’État de Washington et de l’Arizona en vue d’une procédure disciplinaire pour avoir prescrit le médicament dans le cadre du traitement de la Covid. Un autre a été contraint de renoncer à ses privilèges par un système hospitalier de Houston.

◆ De l’ingérence illégale ?

« La question fondamentale dans cette affaire est simple. Une fois que la FDA a approuvé la vente d’un médicament à usage humain, a-t-elle le pouvoir d’interférer avec la manière dont ce médicament est utilisé dans le cadre de la relation médecin-patient ? La réponse est non », a déclaré Jared Kelson, représentant des médecins, à la cour d’appel.

Selon M. Kelson, le fait que ces médecins prescrivent l’ivermectine en dehors de l’étiquetage, c’est-à-dire à des fins différentes de celles approuvées par la FDA, ne change rien, car la loi fédérale interdit tout ce qui pourrait ne serait-ce que dissuader de l’utiliser en dehors de l’étiquetage, comme en témoigne le fait que près de 40 % de l’ensemble des prescriptions américaines sont destinées à une utilisation en dehors de l’étiquetage.

« C’est une ligne claire que la FDA ne peut pas franchir », a déclaré M. Kelson.

Les juges ont indiqué qu’ils étaient d’accord sur le fait que la FDA n’a pas le pouvoir de donner des conseils médicaux. Mais Mme Honold a déclaré que le gouvernement « ne l’admet pas dans cette affaire ». Elle a également fait valoir que le Congrès a habilité la FDA à protéger la santé publique et à s’assurer que les produits réglementés sont sûrs et efficaces, en lui donnant « l’autorité inhérente de poursuivre sa mission en communiquant des informations au public sur les utilisations sûres des médicaments ». « Même si ce tribunal concluait que les parties de la déclaration qui disaient “Arrêtez” étaient illégales, les autres parties des déclarations qui fournissaient simplement des informations seraient toujours disponibles. » Avant de poursuivre effrontément : « Le public peut élire ses représentants gouvernementaux et la FDA […] a des responsables politiques à la tête de l’agence qui sont tenus de rendre des comptes dans le cadre du processus politique. Ce n’est pas le rôle des tribunaux de vérifier les déclarations scientifiques de la FDA. »

◆ Déresponsabilisation, mauvaise foi et impunité

Même si la FDA se défend en répondant qu’elle n’avait pas l’intention d’obliger qui que ce soit à faire quoi que ce soit ou d’interdire à qui que ce soit de faire quoi que ce soit, et que les médecins ont toujours concrètement le droit de prescrire ce qu’ils veulent, elle semble nier l’impact de ses recommandations sur la population et sur les médecins, et les tenir à 100 % responsables de leurs prescriptions. Mme Honold a fait remarquer que la FDA a indiqué que les gens devaient consulter leurs prestataires de soins de santé au sujet des traitements contre la Covid-19 et qu’ils pouvaient prendre le médicament qui leur était alors prescrit.

Les déclarations « n’interdisent pas aux médecins de prescrire de l’ivermectine pour traiter la Covid ou à toute autre fin », a déclaré Mme Honold.

Cette absence de regret laisse à penser que les temps à venir resteront officiellement non propices à l’ivermectine. Suite à ces déclarations de la FDA, peut-on cependant s’attendre que des médecins l’ayant prescrite cessent d’être malmenés ou que les médecins ayant favorisé l’injection d’un vaccin plutôt que l’administration d’un traitement soient eux aussi poursuivis en justice lorsqu’il y a décès du patient ?

Article par Estelle Brattesani

 

Sources principales :

Article de The Epoch Times, Courthouse news, enregistrement de l’audition en cour d’appel, et tribune de Gérard Maudrux

👉 Lire notre dossier L’ORDRE DES MÉDECINS INTOLÉRANT À L’IVERMECTINE dans notre numéro 140 (mai-juin 2022). Dès l’apparition de la Covid-19, le Dr Gérard Maudrux s’est intéressé à l’ivermectine :

 

👉 Lire notre interview du Dr Gérard Maudrux « Quand les études randomisées menacent la vie des patients » qui évoque aussi l’ivermectine dans notre numéro 147 (juillet-août 2023) :

 

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