Santé

Vaccin Covid-19 : combien de temps l’ARN reste-t-il dans l’organisme ?

D’après les annonces officielles, après une vaccination contre la Covid-19, l’ARN injecté serait évacué par le corps dans un délai rapide. Une promesse qui manque de précisions.

« L’ARN est rapidement éliminé par l’organisme. » C’est l’assurance du ministère des Solidarités et de la Santé. Les travaux d’une étude publiée dans une revue scientifique classée parmi les plus influentes au monde, avance que l’ARN persisterait jusqu’à 60 jours après l’injection. Connaît-on à ce jour les effets négatifs de cet ARN ?

Notre santé en jeu ?

Brigitte Autran, chercheuse et immunologiste de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, admet que le « désavantage » de l’ARN n’est pas très bien connu à ce jour. « Il est vrai qu’on n’a pas de recul sur la tolérance à très long terme, mais dans la mesure où ces ARN sont rapidement dégradés, on peut être optimiste sur la sécurité d’emploi de ces ARN. » 

Dans sa campagne de vaccination massive, le ministère des Solidarités et de la Santé promet que l’ARN est « rapidement éliminé par l’organisme ». Quant à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), ses conclusions parlent d’une « présence fugace d’ARN dans nos cellules » et certifient une approche vaccinale sûre dans toutes ses étapes, de la conception à l’utilisation. Un message officiel rassurant mais peu détaillé.

Pour rappel, les vaccins à ARN consistent à injecter dans l’organisme des molécules d’ARN messager, fabriquées en laboratoire. Cet ARN ordonne aux cellules de produire une protéine spécifique du virus responsable de la Covid-19, pour activer une réponse immunitaire.

« Un signal appréciable au jour 60 »

La revue scientifique Cell, a publié une étude dont les travaux concluent avoir détecté l’ARNm du vaccin « dans les GC des LN aux jours 7, 16 et 37 après la vaccination, avec un signal spécifique plus faible mais toujours appréciable au jour 60 » avec les vaccins Moderna et BioNTech Pfizer, ou « mRNA-1273 et BNT162b2. » (Voir paragraphe intitulé « Prolonged detection of vaccine mRNA in LN GCs and spike antigen in LN GCs and blood following SARS-CoV-2 mRNA vaccination ».)

Soutenue entre autres par l’unité de recherche clinique de Stanford, l’étude cherche à déterminer « comment le système immunitaire réagit à l’ARNm et aux autres plateformes vaccinales par rapport à l’infection par le SRAS-CoV-2 ». Éditée depuis 1974, et classée parmi les plus influentes dans le monde, cette revue américaine jouit d’un niveau de qualité élevé dans toutes ses thématiques traitées.

Le discours officiel se veut optimiste, mais n’apporte pas de données précises : peut-on considérer que la présence d’ARN jusqu’à 60 jours dans le corps est « fugace » et qu’il est « rapidement éliminé par l’organisme » ? Quel impact cette présence de deux mois d’ARN étranger peut-elle avoir sur notre santé ? Cette présence d’ARN varie-t-elle d’un individu à un autre, et selon quels critères ? D’autres études viendront-elles prouver qu’on en retrouve après 60 jours ? Autant de données dont nous savons peu de chose, et notamment la tolérance à long terme de cet ARN sur l’organisme.
 
 Image principale : Adobe Stock

 

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