Santé

Selon une nouvelle étude, les antidépresseurs seraient un faux remède à la dépression

Des chercheurs anglais remettent en cause l’utilisation des antidépresseurs. 

 

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry, la dépression ne serait pas liée à de faibles taux de sérotonine dans le cerveau.

De plus en plus de dépressions

En mai 2021, l’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publiaient une étude qui rapportait une amplification de l’augmentation de l’usage des tranquillisants, des somnifères et des antidépresseurs avec des délivrances en pharmacie supérieures de 5 % à 13 %, selon les médicaments, et des hausses d’installations de traitements (nouveaux patients) supérieures de 15 % à 26 % au niveau attendu. « Sur le plan psychique, je trouve que les gens ne vont pas bien », déclarait Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, dans Le Figaro, le 15 juillet 2022. « Disons que sur les 99,9 % des survivants au Covid, il y a malheureusement un pourcentage terriblement important de gens qui allaient relativement bien avant et qui vont mal aujourd’hui. » Mais les antidépresseurs sont-ils vraiment un remède à la dépression ?

Coup de tonnerre en psychiatrie ?

Sur la base d’une analyse de 17 études sur le sujet, des chercheurs anglais du Collège universitaire de Londres ont publié une nouvelle étude, dans la revue Molecular Psychiatry, qui remet en cause la théorie, largement acceptée dans la communauté médicale depuis les années 1960, selon laquelle la dépression serait due à un faible taux de sérotonine dans le cerveau. « Les principaux domaines de recherche sur la sérotonine ne fournissent aucune preuve cohérente de l’existence d’une association entre la sérotonine et la dépression », expliquent-ils. Dans la revue New Scientist, Joanna Moncrieff, la psychiatre anglaise qui a dirigé cette étude, explique : « La conclusion de notre article est que nous ne savons pas à quoi servent les antidépresseurs ISRS », avant d’ajouter : « L’une des possibilités serait qu’ils agissent par le biais d’un effet placebo»

Cela remet en question l’utilisation d’antidépresseurs, notamment ceux de la catégorie ISRS, dont un des effets est justement d’augmenter le taux de sérotonine. Nul doute que les laboratoires pharmaceutiques vont s’atteler à décrédibiliser cette étude.

 

Image principale par Gerd Altmann de Pixabay 

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