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Olivier Véran admet les limites des mesures sanitaires draconiennes

Après deux ans de décisions liberticides au nom de la santé publique, le ministre des Solidarités et de la Santé admet avec aplomb le non-sens des mesures sanitaires drastiques maintenues actuellement dans certains pays.

« Regardez l’Allemagne et l’Italie : ils connaissent un rebond épidémique alors qu’ils ont maintenu le pass sanitaire, parfois le pass vaccinal, et le port du masque dans les milieux fermés. Et ils ont le même rebond que nous. » Dans l’émission de France Info du 16 mars 2022, en comparant la France à ses voisins européens et en remettant en cause certaines mesures sanitaires, Olivier Véran reprend à son compte des arguments anti-pass.

 

Des restrictions liberticides pour rien ?

« Ensemble, faisons bloc contre le coronavirus. » C’est le message ressassé par le gouvernement pour justifier l’intérêt des mesures en place. L’application du pass vaccinal et le port du masque sonnaient comme un bienfait de santé publique : l’acte citoyen d’un individu responsable qui œuvre pour enrayer l’épidémie.

Et pourtant, là où le masque et le pass sont maintenus actuellement plus drastiquement, on note un rebond épidémique équivalent à celui de la France. Et c’est le ministre des Solidarités et de la Santé qui le dit, reprenant ainsi l’un des arguments scandés lors des manifestations contre les mesures sanitaires.

L’exemple de la Suède

Parmi les choix en matière de gestion de l’épidémie Covid-19, la Suède fait figure d’exception face aux mesures prises par ses voisins européens.

En comparaison de la France, qui a fait le choix de mesures draconiennes, la Suède, dont la stratégie s’est basée essentiellement sur des recommandations, compte parmi les pays au taux de mortalité le moins élevé. Dans le royaume scandinave, aucun confinement ne sera imposé à la population.

Globalement, et même si un pass vaccinal est instauré entre le 1er décembre 2021 et le 9 février 2022, avec limitation des rassemblements, le modèle suédois revient à miser sur la responsabilité individuelle de chacun. Quant à la campagne de vaccination, elle débutera courant décembre 2020, malgré une réticence manifeste d’une partie de la population qui n’empêchera pas 74% des Suédois de se faire vacciner.

Des mesures suspendues pour l’heure, mais non levées

Rappelons que les restrictions ne sont pas abolies pour tout le monde. « Nous maintenons le pass sanitaire dans les établissements de santé, nous n’avons pas levé l’obligation vaccinale pour les soignants, nous conservons l’obligation de port du masque dans les transports en commun. », souligne le ministre des Solidarités et de la Santé. Il encourage le public fragile à continuer de porter le masque, les plus de 80 ans à recevoir une quatrième dose de vaccin sans avoir attendu les recommandations de la Haute autorité de santé ni celle de l’EMA (l’Agence européenne du médicament, et il n’exclut pas la possibilité que cette nouvelle injection soit un jour recommandée ou imposée à un public plus large…

« Les Français sont des gens responsables, qui connaissent le fonctionnement du virus, comment on risque de l’attraper, comment s’en prémunir. » Une citation à retenir. Car si aujourd’hui le discours d’Olivier Véran se veut presque célébrer la responsabilité des Français, en misant sur une vigilance collective et individuelle, qu’en sera-t-il en période post-électorale ?

◆ Bientôt une nouvelle vague de mesures renforcées ?

S’il plane comme une atmosphère ambiante de liberté enfin retrouvée, à quelles mesures s’attendre si la charge hospitalière devait à nouveau dépasser les limites fixées ? « Le plus fondamental, c’est que la charge hospitalière, c’est-à-dire l’impact sanitaire de ce rebond épidémique, parce qu’il touche surtout les jeunes, parce que c’est un variant qui est moins dangereux que les autres, sera contenu. C’est-à-dire qu’on n’a pas de risque de saturation des hôpitaux. » En d’autres termes, si le taux d’incidence vient à grimper, si des lits ne sont pas créés, ou si un variant plus virulent se met à circuler, on peut craindre que la prochaine période épidémique amènera avec elle son lot de mesures radicales.

Les mesures sont pour l’heure allégées, mais elles sont toujours de mise. L’ambivalence du discours du ministre des Solidarités et de la Santé suggère que tout type de restrictions peut être adopté de nouveau. Un storytelling qui souffle le chaud et le froid, toujours adapté aux mesures du moment et au mépris d’une cohérence sur le long terme, de quoi exacerber davantage le sentiment de défiance des Français à l’égard des élites politiques.

 

 Image principale : capture d’écran d’une vidéo de Franceinfo

 

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