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Uber Files : l’ex-vice-présidente de la Commission européenne est une habituée des scandales

Avec Emmanuel Macron, Neelie Kroes, une habituée des scandales, fait partie des personnes éclaboussées par l’affaire des Uber Files. Elle aurait agi pour Uber en dépit de ses obligations de commissaire sortant. 

 

En 2014, peu de temps après avoir quitté son poste de vice-présidente de la Commission européenne, Neelie Kroes a demandé l’autorisation de rejoindre le comité consultatif d’Uber. Malgré le refus de sa demande par la Commission, elle a décidé d’œuvrer en coulisses en faveur de la société.

Lobbyiste d’Uber

« Notre relation avec NK est hautement confidentielle. Son nom ne doit jamais figurer sur un document. » Ce sont les mots du lobbyiste d’Uber et lanceur d’alerte Mark MacGann au sujet de Neelie Kroes. En effet, les Uber Files, dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation, ont révélé que l’ex-commissaire, qui souhaitait rejoindre le comité consultatif d’Uber, avait notamment fait pression sur plusieurs membres du gouvernement néerlandais « pour forcer le régulateur et la police à renoncer » à une enquête sur Uber Amsterdam, alors qu’une « période de réserve » de 18 mois lui était imposée par la Commission européenne. Depuis, Mme Kroes est bien devenue la présidente du comité consultatif d’Uber avec un cadeau de bienvenue de 200 000 dollars.

Blâme de la Commission

En 2016, les Bahamas Leaks avaient dévoilé que Mme Kroes, lorsqu’elle était en poste à la Commission européenne, était dans le même temps directrice d’une société offshore aux Bahamas. Alors que Mme Kroes défendait, à Bruxelles, la libéralisation du marché du gaz, cette société avait pour vocation de racheter, à grande échelle, des actifs dans le secteur de l’énergie. L’ex-commissaire avait expliqué ne pas être au courant qu’elle occupait toujours le poste. La Commission a donc estimé que le « code de conduite » des commissaires n’était pas respecté, mais que Mme Kroes « ne [pouvait] pas être blâmée », si elle n’était pas au courant.

Mme Kroes, une multirécidiviste ?

En 2016, l’ex-commissaire avait également omis de déclarer ses revenus 2015 à Bruxelles, tout en acceptant de recevoir son indemnité transitoire, perçue par les anciens commissaires dans les trois ans suivant leur départ. La Commission a alors considéré que cet aspect relevait d’un « manque de diligence ». Les ex-commissaires touchent tout de même des indemnités transitoires mensuelles comprises entre 9 280,89 € et 15 081,45 €, selon la durée de leur mandat.

 

Image principale par freestocks-photos de Pixabay

 

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