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Inflation : il n’y aura pas de taxe sur les « superprofits »

Après l’Assemblée nationale, les sénateurs ont fini d’enterrer l’idée d’une taxation des « bénéfices exceptionnels » des grands groupes.

 

La taxe qui avait été rejetée in extremis par l’Assemblée la semaine dernière a été rejetée à son tour par le Sénat, ce lundi 1er août.

Tous égaux face à l’inflation ?

La hausse de l’inflation n’impacte pas tout le monde de la même façon. Alors que les ménages voient le prix de leurs factures exploser, certaines entreprises réalisent des bénéfices record, notamment dans le secteur de l’énergie ou celui des transporteurs. Par exemple, le groupe français Total a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, passant à 5,7 milliards de dollars contre 2,2 milliards au même trimestre de 2021, profitant de la hausse des cours du pétrole et du gaz. Et le géant pétrolier britannique Shell a, lui, publié un bénéfice net multiplié par cinq au deuxième trimestre, à 18 milliards de dollars. Ces bénéfices massifs ont alimenté en France un débat sur l’opportunité de les taxer.

La droite soutient le gouvernement

Les amendements au projet de budget rectificatif pour 2022 visant à mettre en place une telle taxation, déjà appliquée en Grande-Bretagne ou en Italie, ont tous été rejetés par l’Assemblée puis par le Sénat. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait d’emblée redit son opposition au « réflexe pavlovien de la taxe », soutenant que les grandes entreprises « doivent participer à l’effort collectif, en rendant l’argent directement aux Français plutôt qu’au Trésor public ». Même avec le soutien de toute la gauche et des centristes, la supertaxe n’a pas été votée. Le groupe présidentiel et la majorité sénatoriale de droite s’y sont opposés. « Une mesure faussement efficace et faussement équitable », a ainsi balayé Bruno Retailleau, le patron du groupe LR.

Le gouvernement préfère plutôt miser sur « la responsabilité des entreprises », saluant la décision de TotalEnergies d’une remise à la pompe de 20 centimes d’euro par litre, soit environ 500 millions d’euros. On est tout de même très loin des 18,8 milliards d’euros de bénéfice du groupe.

 

Image principale par Kevin Schneider de Pixabay 

 

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