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Retraites : une réforme controversée, pilotée par une ancienne consultante de McKinsey

Le président Macron veut décaler l’âge de départ à la retraite à 65 ans et en finir avec les régimes spéciaux. Pour mener à bien son projet, il a fait appel à une ancienne consultante du cabinet McKinsey.

 

Le 21 avril, le Journal du Dimanche a révélé le choix d’Emmanuel Macron pour mener la très controversée réforme des retraites. Il s’agit de Marguerite Cazeneuve, femme de l’ombre dans la gestion de la crise Covid.

Une enfant de la politique

Marguerite Cazeneuve est la fille de Jean-René Cazeneuve, député LREM, la sœur de Pierre Cazeneuve, membre du cabinet Macron et l’épouse d’Aurélien Rousseau, qui vient de quitter son poste de directeur général de l’agence régionale de santé d’Île-de-France. Diplômée de HEC, elle a commencé comme consultante chez McKinsey avant de glisser vers le public. Numéro deux de l’Assurance maladie, selon le journal Le Point, c’est elle qui a supervisé la « task force » pour répondre à l’urgence et déployer la vaccination. Elle s’est imposée comme une des principales conseillères de l’ombre. Animatrice d’un des groupes de travail ayant élaboré le dernier programme d’Emmanuel Macron pour la présidentielle, elle sera un élément central de son prochain quinquennat, puisqu’elle sera la tête pensante de la très controversée réforme des retraites.

Gouverner « autrement » ?

Même si 77 % des Français s’y opposent, le président veut aller au bout de sa réforme des retraites, et décaler l’âge de départ à 65 ans. Alors que le président fraîchement élu annonce vouloir gouverner « autrement », son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, évoque la possibilité d’utiliser le 49.3 pour passer la réforme en force. En effet, cet article de la Constitution, considéré par certains comme un déni de la démocratie, permet au gouvernement de passer une loi sans passer par le vote parlementaire. La dernière fois qu’il a été utilisé, c’était en 2015 sous la présidence de François Hollande, pour une loi menée par le ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron…

Une réforme injuste

En France, l’espérance de vie en bonne santé s’élève à 64,5 ans pour les femmes et 63,4 ans pour les hommes en 2018 selon les chiffres exploités par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). D’après un rapport de l’Insee retranscrit par le journal Libération, à l’âge de départ actuel, c’est-à-dire 62 ans, un quart des travailleurs les plus pauvres sont déjà morts, alors que 95 % des plus riches sont toujours en vie.

 

Si la retraite à 65 ans devenait une réalité, ce seraient donc autant de personnes en plus qui partiraient sans avoir pu profiter de la fin de leur vie…

 

Image principale par Tumisu de Pixabay

 

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