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Pénurie de sages-femmes, maternités saturées et bébés en danger

Face à la désertion des sages-femmes, de futures mamans pourraient avoir du mal à trouver de la place pour accoucher en Île-de-France cet été. 

 

Deux cellules de crise ont été ouvertes à l’agence régionale de santé d’Île-de-France afin d’aiguiller les futures mères lors de leur accouchement. Cela sera-t-il suffisant pour empêcher des tragédies ?

Des maternités saturées ?

« Nos plannings de garde pour juillet-août ressemblent à du gruyère », se désespérait, début juin, un chef de service d’obstétrique en banlieue parisienne, signataire d’une tribune de professionnels de la périnatalité parue dans Le Monde. Un syndicat de sages-femmes a également alerté d’un « danger imminent dans les maternités » en raison d’une « pénurie » de soignants. Début juillet, l’agence régionale de santé d’Île-de-France a ouvert deux cellules de crise dédiées aux femmes enceintes : l’une pour leur trouver des places en maternité, l’autre pour faciliter les « délestages », c’est-à-dire le transfert de femmes sur le point d’accoucher de la maternité où elles sont inscrites, si elle est saturée, vers une autre maternité qui dispose encore de places.

Les raisons d’une désertion 

Comme nous le rapporte le journal Ouest-France, l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) a prévenu dans un communiqué que « l’été va être particulièrement périlleux pour la prise en charge des grossesses, des accouchements et des suivis à domicile ». L’organisation dénonce des « contrats précaires » et un « salaire indigne » proposés aux jeunes diplômées, affirmant que « la profession vit une hémorragie inédite ». Le syndicat dénonce l’absence de discussions pourtant annoncées par le ministère dans le cadre du « Ségur de la santé ».

Une tragédie lors d’un délestage

Le journal Mediapart a relaté l’histoire d’un délestage qui s’est très mal passé au printemps dernier. En effet, une femme qui devait accoucher au centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été envoyée vers l’hôpital Robert-Debré à Paris, qui a refusé de la prendre en charge. Une troisième maternité, celle de l’hôpital Jean-Verdier à Bondy (Seine-Saint-Denis), l’a finalement acceptée, mais trop tard. Le bébé est décédé en réanimation à l’hôpital Trousseau, à Paris.

Si les milliards dépensés par le gouvernement pour des tests Covid inefficaces avaient été utilisés autrement, peut-être que ce drame aurait pu être évité.

 

Image principale par Parentingupstream de Pixabay 

 

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