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Dr Laurent Toubiana : « L’épidémie est terminée »

Alors que certains parlent depuis des mois d’épidémie « maîtrisée » ou « contrôlée » puisqu’il y a a encore des cas d’infection, l’épidémiologiste Laurent Toubiana annonçait quant à lui le 22 août sur le plateau de BFMTV que la première vague épidémique de COVID-19 est « terminée », comme il le pense d’ailleurs depuis juin déjà. Pour lui, il n’y a pas de « signe majeur de crise », ni de « rebond », même s’il y a quelques cas en réanimation. Discours que ne doit pas apprécier Martin Hirsch, Directeur de l’APHP.

 

◆ L’épidémie de l’angoisse
Pour l’épidémiologiste et chercheur à l’INSERM Laurent Toubiana, en direct sur BFMTV, le nombre de cas positifs augmentent car il y a augmentation des tests. « Les cas que l’on voit sont des cas asymptomatiques, c’est à dire des cas que nous avons détectés parce que nous avons à notre disposition un système de détection des gens porteurs d’un virus, mais ces gens ne sont pas malades. Nous sommes face à une épidémie sans malade. Je n’ai pas d’opinion, je suis scientifique qui tente de rassurer une population. Nous n’avons pas une épidémie infectieuse, nous avons une épidémie d’angoisse. Et la population est à genoux à cause de ça. Et l’économie aussi. Que des gens viennent nous dire, et maintenant nous culpabiliser parce qu’on dit autre chose qu’eux, ça c’est insupportable. Surtout un politique. »

◆ Une seconde vague annoncée depuis des mois qui n’arrive pas
Le Docteur Toubiana dit penser « aux millions de personnes pour lesquelles il y a une épée de Damoclès en permanence, cette fameuse seconde vague qui n’arrive jamais. (…) Théoriquement, les gens qui nous avaient prévu 500000 morts avaient prévu cette vague immédiatement après le déconfinement. »

◆ L’exemple de la Suède mis de côté
M Toubiana souligne également que le cas de la Suède semble être passé à la trappe. « Au début on avait l’exemple typique d’un pays qui n’avait pas suivi le confinement, c’est la Suède. Aujourd’hui, on ne parle plus du tout de la Suède. Savez-vous pourquoi ? Simplement parce que la Suède a eu la même courbe épidémique que tous les autres pays. C’est à dire que globalement, confinement ou pas confinement, on a les mêmes résultats. »

◆ Une réalité autre pour le directeur de l’APHP
Discours qui ne doit pas plaire à Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui nous conseillait sur France Inter le 25 août que de ne pas croire « ceux qui disent que le virus a changé, qu’il est gentil et se balade chez les jeunes ». Quand on lui demande quelle est la situation à l’APHP actuellement, il répond qu’en Île-de-France, l’APHP réprésentant environ 40% des hôpitaux de cette région, il y a actuellement 175 patients en réanimation, 1000 patients dans les services d’hospitalisation classiques, et dans les services de soins de suite, après réanimation, 1400 patients. Il affirme également que « les indicateurs pour le taux de positivité ou le nombre d’hospitalisation augmentent et doublent tous les 26 jours (…) Début mars, ça doublait tous les trois jours ; ce temps de doublement est beaucoup plus long que celui qu’on avait à l’acmé de la crise. Notre travail collectif est de faire en sorte que ce doublement ne devienne pas un doublement en 15 jours, une semaine, trois jours.(…)

◆ Des propos non confirmés par les courbes nationales
Quand on regarde les courbes officielles nationales globalement descendantes depuis des mois et qu’on se concentre sur celle concernant les réanimations, on peut lire le 26 août 2020 qu’il y a 410 cas, et le 1er août, 371, sur une population de près de 67 millions d’habitants, soit 0,00061% de la population. On note donc une légère augmentation de 33 cas en l’espace de 26 jours. Quant aux hospitalisations, le 26 août, elles sont indiquées au nombre de 4600 et le 1er août, on en lit 5298. On voit donc une baisse du nombre de cas de plusieurs centaines de personnes, soit 0,0068% de la population. Où et comment M Hirsch calcule-t-il donc ce doublement de cas hospitalisés tous les 26 jours ?


Sources pour la France trouvées le 26 août 2020 sur Linternaute.com avec les données de Gouvernement.fr/inf

◆ Pas de censure, mais de la calomnie, oui
M Hirsch souligne « l’impact majeur » que peut avoir « une parole au micro sur les jeunes, les masques, l’hydroxychloroquine. Ces paroles contribuent à l’évolution de l’épidémie. » Il préfèrerait donc, même s’il ne faut pas censurer les scientifiques selon lui, qu’il y ait un discours « collégial » dont on pourrait officiellement se désolidariser, membre de l’APHP ou non. Ne pas les censurer, mais si tout le monde suivait son exemple,  ne pas hésiter à les affubler de jugements méprisants. Il évoque notamment les dangers selon lui du « populisme » qui est en train de s’installer dans les sphères scientifiques : « Jusqu’à présent, la science était une sorte de rationalité. Quand elle devient elle même irrationnelle et utilise les recettes du populisme (faire semblant de se différencier, faire croire à des recettes miracles, etc.), c’est quelque chose de nouveau ». Il accuse certains « d’utiliser les vieilles ficelles complotistes. ‘Tous vendus sauf moi’, la pensée par identification, etc. En période de crise, on a envie d’un bouc émissaire, de solutions faciles.” ».

En tout cas, le Docteur Toubiana n’est pas le seul à penser que les mesures sanitaires prises ne correspondent pas à la gravité de la réalité, comme en témoigne ce reportage tourné pour M6 auxquels participent également le Docteur Toubiana et le Professeur Toussaint.


A chacun de nous, chiffres et données fiables à l’appui, de cerner qui essaie de nous faire croire à des sornettes.

 

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