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Convois de la liberté : les droits de l’homme bafoués ?

« Notre dispositif est prêt, il sera ferme », a annoncé Didier Lallement, préfet de police de Paris. La promesse a été tenue, portée par des interventions policières musclées : l’interdiction de manifester de la préfecture de police a pris une ampleur disproportionnée.



Ce 12 février, difficile de brandir un drapeau français dans la capitale, sous peine d’interpellation violente. Constat accablant aujourd’hui en France : un citoyen seul peut être mis en joue par les forces de l’ordre pour avoir investi la voie publique avec son véhicule.

Interpellations disproportionnées

Le Convoi de la liberté est un mouvement  de contestation inspiré par celui du « Freedom Convoy 2022 » né au Canada, qui s’oppose à l’obligation vaccinale anti-Covid-19, ainsi qu’aux mesures de restrictions du gouvernement. Des convois de milliers de camions ont traversé les provinces canadiennes, pour faire entendre leurs revendications jusqu’à Ottawa. Très vite, l’élan s’est propagé à la France, appelant à des rassemblements dans la capitale.

Didier Lallement l’avait pourtant annoncé : « Si les gens veulent manifester à pied, qu’ils le fassent, elles sont prévues, et autorisées. » Mais dans les faits, selon certains témoignages relayés sur les réseaux sociaux, l’interdiction ne se limite pas aux seuls véhicules bloquants. Des piétons équipés de drapeaux français modèle réduit ont été verbalisés sur la voie publique. L’arrêté préfectoral visait pourtant les véhicules qui feraient blocage : « La manifestation non déclarée dénommée convoi de la liberté dont l’intention est d’entraver ou de gêner avec des véhicules la circulation à Paris en vue de promouvoir leurs revendications répond à ces objectifs. »

La consigne de Gérald Darmanin : de la fermeté

Dans son allocution, le préfet de police de Paris s’est adressé aux manifestants, leur enjoignant de « ne pas le faire », sous peine de sanctions du code de la route, mais également d’une amende de 135 euros. Le dispositif s’annonce ferme, conformément aux instructions du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Le ministre de l’Intérieur a été très clair dans les instructions qui m’ont été données, sur la nécessité que Paris ne soit pas bloquée. J’ai pris un certain nombre de dispositions, notamment un arrêté qui interdit les manifestations dites du convoi des libertés, ainsi qu’un déploiement de plus de 7 000 fonctionnaires et un dispositif d’engins motorisés, notamment de camions permettant de remorquer des véhicules qui se mettraient dans la situation de bloquer », a-t-il ajouté.

Sous couvert d’actes susceptibles de porter atteinte à la circulation routière, tout est mis en œuvre pour étouffer l’opinion, et hystériser la situation. Ce 12 février, l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dédié à la libre communication des pensées et des opinions, ainsi que la liberté d’expression ont bel et bien été mis à mal.

 

Image principale : capture d’écran Twitter CNEWS

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