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Jeux, permaculture et musique : l’Alterfest vous attend les 26 et 27 avril à Chéniers dans la Creuse !

Le Domaine des alternatives est un écolieu qui promeut la vie locale, éthique et durable, avec des activités comme une friperie, un food truck et une micro-brasserie. Ce lieu de partage organise l’Alterfest les 26 et 27 avril 2025, un festival autour des jeux, de la permaculture et de la culture. Au programme : ateliers, conférences, concerts et animations pour petits et grands, dans un cadre convivial. Nexus s’est entretenu avec Étienne, l’un des responsables de ce lieu.

Étienne et Manon, du Domaine des alternatives, à Radio Pays de Guéret le 27/03/25.


Nexus : Comment s’appelle votre lieu alternatif et depuis quand existe-t-il ?

Le Domaine des alternatives a été créé en 2018, mais il est ouvert au public depuis que nous avons créé l’association du même nom en 2021.

Pourquoi l’avoir appelé ainsi ? En quoi est-il « alternatif » ? Qu’y proposez-vous ?

Notre lieu est alternatif dans le sens où nous essayons d’apporter des services de proximité (marché, bar et culture, friperie, restauration…) dans un hameau de 15 habitants ! Chacun selon ses possibilités et centres d’intérêt a voulu recréer un service de manière plus éthique ou en ultra-local au plus près des gens, là où ces services n’existent plus, là où les gens doivent se déplacer ou payer une fortune pour avoir accès à un concert ou un restaurant… L’idée était de créer un lieu qui regroupe différentes activités, un centre commercial éthique en quelque sorte !

Aujourd’hui, c’est un lieu qui regroupe différents pôles. D’abord professionnel : le lieu abrite 4 microentreprises. Mon père, Pascal est éducateur canin et reçoit chez nous pour ses cours, ma sœur a ouvert la friperie la fée Frip’ouille, ma conjointe a son food truck de spécialités mexicaines, et moi-même j’ai une micro-brasserie sur le lieu ainsi qu’une pension pour chats.

Il y a aussi un côté lieu de vie : nous sommes plusieurs familles dans ce lieu, même si cela a vocation à changer avec le temps.

Et enfin le côté associatif : nous organisons tous les vendredis ou presque des soirées avec friperie, food truck, et le bar associatif propose une soirée à thème : soirée jeux, concert, spectacle, projection…

Cette année, les 26 et 27 avril, nous organisons notre festival l’Alterfest autour des jeux (tournois de jeux, animations…), des notions de permaculture : conférences, ateliers, discussions, stand d’association… Il y aura aussi des spectacles et concerts ainsi qu’un marché de producteurs locaux le dimanche.

Quel était votre but de départ en créant ce lieu et, face au réel, est-ce que ce but a évolué ? Si oui, de quelle manière ?

D’abord pensé comme un centre de ressources en permaculture : formations, stages, jardin expérimental… Le but était d’ajouter une offre nouvelle de formations et de suivi de l’apprenant tout au long de son cheminement.

L’ouverture prévue au moment même du Covid nous a forcés à repenser ce que nous voulions faire de ce lieu. Les réunions en groupes n’étant plus autorisées, le contact humain lui-même étant interdit, nous avons dû repenser tout cela.

Ensuite, c’est l’association (du même nom) qui est née en 2021, la même année qu’une friperie s’est ouverte dans le lieu. Nous avons voulu à ce moment-là (à la « sortie » du Covid), un lieu ouvert, un lieu pour se rencontrer et se retrouver, créer du lien, proposer du contenu culturel et de loisir destiné à tous et abordable, proposer des marchés de producteurs en plus de la friperie pour encourager à mieux consommer et en local.



Comment vous organisez-vous collectivement pour la logistique et la prise de décision ?

En ce qui concerne l’association, le bureau se réunit afin de décider des orientations et décisions ordinaires de fonctionnement. Les grandes questions et orientations sont évoquées en assemblée générale chaque année.

Nous avons beaucoup d’adhérents du fait qu’il faut adhérer pour consommer au bar associatif (c’est une norme légale), mais pas autant de bénévoles à proprement parler. Nous faisons régulièrement passer un questionnaire aux adhérents du bar associatif pour que, même s’ils ne s’investissent pas dans l’asso, ils puissent au moins donner leur avis.

Pour le lieu de vie en lui-même, ma conjointe Marion et moi sommes propriétaires, donc après entretien avec les différentes personnes du lieu sur ce qui les intéresse, nous prenons les décisions.

Est-ce que cela est facile et naturellement harmonieux ? Ou rencontrez-vous des problèmes humains ?

Comme dans chaque groupe humain, nous rencontrons des problèmes surtout dus à la communication. Qu’elle soit inexistante, que les choses soient mal dites, mal interprétées… Tout est question de communication. Alors nous nous réunissons de manière plus formelle lorsque se posent des problèmes ou bien lorsque nous pensons qu’il y a un non-dit ou quelque chose de non réglé.

Est-ce que vous avez déjà dû avoir recours à des outils de gouvernance collective pour fluidifier l’organisation et les rapports humains ? Si oui, lesquels ?

Nous essayons de nous réunir lorsque nous sentons qu’il y a un malaise et essayons de ne rien laisser s’envenimer. Nous nous sommes promis d’être honnêtes le plus possible les uns avec les autres et surtout lorsque cela est difficile.

Nous essayons surtout de communiquer avec sincérité et de la manière la plus simple et naturelle possible, nous préférons éviter d’alourdir avec de la réunionite aiguë.

Que pensez-vous de la notion de « collectif » aujourd’hui ? Que signifie-t-elle pour vous et est-ce une notion utopique ou matérialisable si chacun y met du sien ?

Je pense que la notion de collectif est déjà propre à chacun et que le plus difficile est d’arriver à trouver une vision collective de ce qu’est un collectif. Matérialisable oui, très compliqué aussi, car après tout nous ne sommes que des humains en constante fluctuation.

Pourquoi avoir eu envie d’organiser un festival ?

C’est la deuxième édition du festival. La première a eu lieu en octobre 2023.

C’était un souhait de bon nombre de nos adhérents et nous avons eu envie de nous lancer là-dedans en 2023. Nous étions très peu à cette époque pour l’organisation mais avons quand même réussi à le mener à bien.

Cette année, nous sommes une équipe d’une vingtaine de bénévoles !

C’est un bon défi que nous avons eu envie de relever une deuxième fois. En dépit de toutes les responsabilités qui nous incombent, le travail colossal que cela demande aux quelques personnes les plus investies, la fatigue que cela engendre… c’est quand même très gratifiant de se dire qu’on a organisé cela, un festival, sur notre lieu de vie.

Faire un festival qui nous ressemble, comme on aurait envie de le trouver.

Quelles activités vont y être proposées ?

Il y a deux grands thèmes pour ce festival (qui sont en fait l’identité de l’association) : les jeux (de société, de rôle, grands jeux en bois, jeux grandeur nature…) et la permaculture ou plus largement la nature. Nous retrouverons donc des conférences de grands noms en Creuse : Maria Sperring, Thierry Thévenin, Charles de la ferme des blaireautins. Des ateliers : faux, découverte des plantes sauvages ; des discussions : monnaie libre, écoconstruction, installation solaire… Et comme la permaculture, c’est aussi prendre soin de l’humain, nous proposerons tout un tas d’ateliers bien-être (découverte du magnétisme, du reiki…), des ateliers artistiques (danse, chant, art plastique…), de l’acroyoga, de la self- défense…

Mais aussi un village d’enfants sur le mode kermesse, des animations, un spectacle de magicien, animation jonglage… Le samedi soir, nous avons 2 concerts de rock de prévus, le dimanche une conférence sur l’histoire des jeux et un spectacle intéractif dans lequel le spectateur doit décider de la suite… Bref, beaucoup de choses !

Qu’attendez-vous de cet événement ?

Que les gens s’éclatent ! Que chacun puisse y trouver ce qui lui plaît, se fasse plaisir !

Comme dit plus haut, c’est le festival qu’on aimerait trouver nous aussi, celui dont on aimerait profiter ! Pas de bol, on n’aura pas le temps de beaucoup en profiter, mais ce sera un plaisir de se dire qu’on l’a fait, qu’on a rendu ça possible !

Pouvez-vous nous en donner les informations pratiques ? Adresse, horaires, dates, programme, tarifs ?

Ce festival se passe les samedi 26 (10 h-1 h) et dimanche 27 avril (10 h-18 h) au 1, Chaumont à Chéniers dans la Creuse. Le programme peut se retrouver sur notre Facebook « association le Domaine des alternatives » où nous publions régulièrement sur le contenu du festival ou plus largement ce que nous organisons. Vous retrouverez aussi la billetterie du festival « Alterfest #2 » sur helloasso.

Le samedi, l’entrée est à 10 € sur place, 9 € en prévente, ensuite toutes les animations sont gratuites sur le lieu (sauf achats de boissons, nourriture, barbe à papa).

Le dimanche est à prix libre et conscient.

Propos recueillis par la journaliste Estelle Brattesani

⇒ Lire notre article sur la résistance citoyenne contre le projet « Golfe de Gascogne » dans notre n° 157 (mars-avril 2025) :

 

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