Le « vin à poil » : le vin « vivant » de Morgane et Xavier

Nous avons rencontré Xavier et Morgane, un couple de vignerons passionnés, qui produisent du vin « plus que bio » aux côtés de leurs moutons.

 

Les intrants, qu’ils soient bio ou pas, ainsi que la logique industrielle ne font pas du tout partie de leur paradigme.

Nexus : Quelle activité exercez-vous, où, depuis quand et sur quelle surface ?

Xavier : Aujourd’hui, nous sommes vignerons et bergers. Nous sommes installés dans la Creuse depuis un an et demi à Lafat, mais cela fait 12 ans que je suis vigneron. Morgane était animatrice et elle est devenue vigneronne à mon contact. Aujourd’hui, on fait tout ensemble.

Morgane : On a choisi la Creuse parce qu’on voulait un endroit calme, avec une pression foncière faible, et beau. Même si on ne connaissait personne, on a été touchés par la beauté du lieu et son côté sauvage.

Quel type de vin produisez-vous ?

X. : C’est du vin naturel, sans intrant ni sulfite ajouté. Il n’y a rien d’enlevé non plus, on ne le filtre pas. C’est du pur jus de raisin fermenté. Pas plus que ça. Le fait de travailler et de retravailler le vin, de le « cuisiner » en quelque sorte, ça n’est pas notre monde.

Le vin (ou l’alcool de fruit plus généralement) est le seul produit qui ne nécessite aucun ajout pour sa conservation dans le temps, en respectant des conditions de conservation. Le raisin est le plus sucré des fruits à ma connaissance, surtout le raisin de cuve : on est à presque 200 grammes de sucre par litre de raisin !

Changer la constitution du vin me pose problème. Je ne suis pas brasseur, je suis vigneron. Par respect de la matière, on accompagne la transformation du raisin sans le forcer.

C’est pour ça qu’on appelle notre vin du vin « vivant ». Ça donne des produits, des expressions du vin qui ne sont pas les mêmes qu’avec des ajouts. Même après une heure d’ouverture, le vin peut avoir un goût différent. Tu ne retrouveras jamais ça avec un vin sulfité.

M. : C’est également la raison pour laquelle on a choisi  le nom de « vin à poil », parce que c’est du vin nature, sans artifice, et aussi parce qu’on utilise la laine de nos moutons pour la transformer en linge de literie, sur demande et sur mesure.

Cet accompagnement du vivant de la vigne au verre de vin partagé est vraiment magique et fort.

Ne rien ajouter favorise aussi une forme d’indépendance : on n’a pas besoin de produit extérieur pour que notre vin existe. Et cela ne nous empêche pas d’obtenir des vins bien différents : ils peuvent être légers, tanniques, pétillants, que ce soit en rouge, rosé ou en blanc.

Pourquoi vous êtes-vous lancés dans cette voie ?

X. : Parce que la vigne est un métier qui reste très manuel, et c’est ce qui me plaît.  Certaines tâches ne sont pas mécanisables et d’ailleurs, nous n’utilisons aucune machine. Et puis par le biais de la transformation du raisin, chaque année tu peux exprimer une partie de toi-même. Il y a un côté créatif, artistique. Quand tu connais bien les vignerons, tu peux savoir qui l’a fait rien qu’en le goûtant. Le vin n’a jamais le même goût selon la façon de le travailler, le climat et la qualité du raisin. Ce que tu ne peux pas changer, c’est le sol et le cépage (la variété du raisin), mais tu as toujours de légères variations.

J’ai rencontré des gens qui travaillaient la vigne autrement et qui ont orienté ma vie et mon goût : en 2010, le vin naturel, c’était underground, pas du tout à la mode. Depuis, on boit du vin autre que du vin naturel quand on est invités seulement.

M. : Quant à moi, je suis allée faire des vendanges chez Xavier, c’est comme ça qu’on s’est rencontrés. Au début, je donnais de petits coups de main, et puis, petit à petit, je me suis investie au quotidien. Je me sens encore en apprentissage, mais d’ailleurs on est tous deux toujours en apprentissage : il y a tellement de choses à tester que tu ne peux expérimenter qu’une fois par an.

 

Pourquoi peut-on dire que votre vin est bio ?

X. : Notre vin est bio parce que notre raisin est bio. Et parce qu’il n’y a aucun intrant, on peut presque dire que c’est du vin « plus que bio ». (Rires)

Même pour le vin bio, tu as 160 intrants autorisés. Le cahier des charges en bio garantit seulement que tous les composants du vin sont naturels, mais un certain nombre d’intrants peuvent être obtenus par des interventions chimiques. Et un produit « naturel » n’est pas forcément non toxique. Par exemple, tout ce qui vient des plantes n’est pas forcément bon à consommer. Quant au vin non bio, tu peux par exemple avoir dedans du ferrocyanure, qui nécessite le contrôle d’un œnologue, parce que c’est dangereux. Contrôle qui n’est pas forcément fait, d’ailleurs…

Est-ce que ce vin bio est du vin pour moi ? Oui, c’est du vin. Mais c’est comme pour une pizza surgelée : même avec des produits bio industriels, c’est une pizza qui n’a rien à voir avec une pizza bio faite à la main. Nous, on trouve que c’est complètement autre chose. Mais c’est notre philosophie et notre goût à nous : il y en a, habitués au vin plus traditionnel, qui n’accrochent pas du tout avec le nôtre et ils en ont parfaitement le droit ! (Rires)

Notre vin peut être trop fort, pour certains. Ça peut dérouter leur palais au début.

Le goût, ça se cultive. Je pense qu’il existe un vin pour chaque personne : notre but n’est pas de faire plaisir à tout le monde et de faire un vin passe-partout.

Quand tu n’as jamais mangé vietnamien, ça peut surprendre : soit tu persistes et finis peut-être par apprécier, soit tu préfères rester sur tes saveurs habituelles. Dans tous les cas, que chacun soit libre de ses choix et de ses goûts !

Dans les régions massives de vigne, il y a un conflit permanent entre producteurs bio et non bio. Avant, j’étais en Anjou, dans les coteaux du Layon. Il y a douze ans, on était 4 % sur la surface de vignes à être en bio, aujourd’hui, on est à 20 %. Il y avait 650 hectares et 35 exploitants, des bio et des pas bio. On était trop nombreux pour réduire nos cultures à une seule manière de faire. Mais quand tu vois les dégâts de l’arsenic de tes propres yeux (j’ai vu des mecs atteints par le cancer), tu as envie de changer de façon de produire. Certains sont passés au bio, parce que leur père est mort à cause des produits toxiques.

 

Comment pratiquez-vous les vendanges ?

X. et M. : On n’a pas encore de raisin dans la Creuse. Autour de nous, on n’en cultive pas, et on vient de planter nos propres vignes. Pour être autonomes en raisin, on pense qu’il va falloir attendre dix ans parce qu’une vigne, c’est long à pousser. En attendant, on l’achète à des copains qui font du bon raisin bio.

On ne voudra pas pousser nos vignes à la production trop vite, pour ne pas qu’elles se fatiguent trop tôt. C’est comme pour un gosse : si tu commences à le faire bosser à 12 ans, il ne va pas forcément tenir jusqu’à 70. La logique agricole industrielle, c’est de changer la vigne tous les 40 ans, alors que normalement elle peut tenir 100 ans. On n’attend pas la maturité de la  vigne, parce qu’elle produit moins, alors que la qualité peut être complètement différente avec le temps. Si on est dans une logique de rendement et d’efficacité, on reste dans la jeune vigne, on arrache au bout de 40 ans et ça repousse.

On fait avec les vignes comme avec les poules : on les jette souvent au bout d’un an, alors qu’elles peuvent pondre pendant des années. Mais moins qu’au début une fois qu’elles prennent de l’âge…

Faut-il avoir une formation pour exercer une activité agricole et si oui, laquelle ?

X. et M. : Il n’y a pas de formation obligatoire, tu peux facilement t’installer en tant qu’agriculteur. Mais pour avoir le statut de jeune agriculteur qui te permet d’avoir des aides et subventions, tu dois avoir moins de 40 ans et un diplôme reconnu, comme le BPREA (brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole).

Tu es agriculteur tant que tu payes tes cotisations sociales. Tout le monde peut s’installer, mais il y a beaucoup de règles à respecter.

Sur le plan administratif, comment ça se passe ?

X. et M. : L’alcool, c’est taxé, alors on a beaucoup de formalités administratives. Au niveau des étiquettes par exemple, c’est très contrôlé, il y a plein d’éléments que tu ne peux pas faire apparaître dessus. Si on n’entre pas dans une appellation de vin officielle, on n’a pas le droit d’y mettre un nom de domaine.

Si tu ne paies pas certaines charges et que tu es simplement « vin de France » (c’est-à-dire un vin produit en France), tu ne peux pas non plus indiquer le nom d’un cépage ou l’année de mise en bouteille. Pour les inclure, tu dois payer.

On pourrait demander à avoir l’appellation « IGP Nouvelle Aquitaine », mais le cahier des charges et les conditions pour l’obtenir sont énormes : il y a beaucoup de déclarations à faire, des envois d’échantillons qui seront goûtés pour savoir si le produit correspond bien au caractère de l’appellation. Par exemple, pour l’appellation « anjou rouge », le vin doit être léger et fruité. S’il est tannique, tu ne peux pas avoir l’appellation qui est une sorte de marque collective, créée pour uniformiser le vin.

On n’est pas des rebelles, mais on a envie de faire ce qu’on veut.

Respecter obligatoirement de telles conditions te fait perdre ta créativité, ton potentiel.

 

Utilisez-vous beaucoup d’énergie pour produire votre vin ?

X. et M. : On a préféré dimensionner à une taille humaine pour nous, qui nous permette de travailler sans machine, sans essence et sans électricité. On n’a besoin d’électricité que pour la lumière et la musique ! (Rires)

On n’a pas de machine, on n’a pas de pompe, on n’a pas de pressoir électriques, on a des seaux, on ramasse à la main et on foule le raisin avec nos pieds. Comme cela prend beaucoup de temps, on a un volume maximum que nous pouvons faire. Quand j’ai commencé il y a douze ans, j’étais à 5 hectares. J’aimerais à l’avenir ne m’en tenir qu’à deux. On favorise la qualité à la quantité.

On aime expérimenter de nouvelles façons de produire non énergivores. Pour une de nos prochaines cuvées, on a enterré une amphore de 450 litres qui vient de Géorgie, le pays de la vigne. Une poterie artisanale faite à la main, dont l’intérieur est tapissé de cire d’abeille pour ne pas que le vin s’écoule à l’extérieur, tout en permettant une action perspirante entre la terre, l’amphore et le vin. On a affaire là à une méthode millénaire !

Sinon, on utilise principalement des barriques et des cuves. Le goût est différent aussi selon la forme, le matériau et l’emplacement du contenant.

 

Pouvez-vous témoigner d’un changement climatique ces dernières années ? À quoi assistez-vous ?

X. et M. : Un grand oui. Les vendanges sont de plus en plus précoces, tout est de plus en plus mûr, les périodes de sécheresse sont plus répétées et deviennent communes. Dans les années 90, c’était pas comme ça. Le plus marquant, c’est la date de vendange : avant, on vendangeait en octobre. Il y a 40 ans, en novembre. Maintenant, vendanger après septembre est devenu exceptionnel, alors qu’avant, ça n’arrivait jamais.

Maintenant, on doit même changer les cépages pour que les variétés s’adaptent à la météo : on commence à mettre des cépages du Sud au Nord.

 

Les vignes ont-elles besoin de beaucoup d’eau pour donner des fruits ?

X. et M. : La vigne est une plante très résistante quand elle est bien implantée, mais jeunes, les plantes en ont besoin pour déployer leurs racines. Elles sont résistantes à la sécheresse, mais il y a des limites. Dans l’Hérault, en 2019, des vignes sont mortes de chaud : il faisait 45° à l’ombre. Cette année, c’est arrivé en Italie. Avant, ça n’existait pas.

On irrigue à fond, alors qu’avant, c’était interdit pour les vignes. Aujourd’hui, cela devient obligatoire, les vignes meurent avec la sécheresse si on n’arrose pas.

Quelles solutions mettez-vous en place pour limiter les dégâts ?

X. et M. : On dit qu’il faut un litre d’eau pour produire un litre de vin : pour 6 000 litres, il nous faut donc 6 m3. On n’a pas pris d’eau du réseau et on est autonomes en eau pour tout ce qui concerne la partie agricole. Pour la serre, pour le jardin, pour les animaux, les plantations d’arbres et de vignes, pour le nettoyage de la cave et pour arroser les barriques afin d’éviter qu’elles sèchent ou se mettent à fuir, et que le vin s’évapore ou tourne au vinaigre.

Chez nous, on arrose à l’arrosoir, principalement à l’eau de pluie et de puits qu’on récupère dans 5 conteneurs. On a la chance d’avoir beaucoup de toits.

Malgré tout, cet été, on a séché le puits trois fois.

On va devoir ajouter des récupérateurs d’eau et on a creusé un trou pour faire un étang. Un point d’eau, c’est également important pour la biodiversité. On a la chance d’avoir une source.

L’idée de faire pousser la vigne en hauteur, par exemple dans les arbres et les haies, permet qu’elle ne se fasse pas manger par les moutons, mais elle permet aussi de la protéger du gel et qu’elle bénéficie de l’ombre.

Vous faites également de l’élevage de moutons ?

X. : Oui, nous allions deux activités. Les vignes sont plantées sur les prairies des moutons. On peut appeler cela une vigne extensive, forme traditionnelle de culture qui permet de faire plusieurs productions sur le même lieu, au lieu d’une monoculture intensive. Les moutons, qu’on élève pour leur laine et leur viande, servent à entretenir les vignes et à amender le sol avec leurs excréments qui sont un engrais naturel. Les vignes sont montées en hauteur pour ne pas qu’ils les croquent.

M. : Les moutons, c’est pour la laine et la viande, et tout est en bio. Ils ne sont nourris qu’à l’herbage, ils ne prennent pas de compléments : ils prennent donc plus de temps à grossir. C’est la première année que nous en élevons. On les a vus naître, on sait qu’ils ont eu une belle vie : ça reste des animaux d’élevage, mais il y a quand même un attachement. Ceux qui vont être tués sont sevrés.

 

Parvenez-vous à vivre de votre activité ?

X. : Aujourd’hui, oui. Depuis que j’ai quitté l’Anjou, je n’ai plus de dettes. Mais soyons honnêtes, je ne me suis jamais payé un SMIC alors que je bosse beaucoup. Mais l’argent ne pourra jamais remplacer l’avantage de l’espace et de la liberté.

M. : Avant, Xavier cultivait lui-même son raisin en plus d’être vigneron. Quand il y avait des soucis climatiques, et qu’il n’y avait pas de fruits, Xavier ne gagnait rien. Quand t’as pas de récolte de raisin, t’as pas de vendanges. Si tu n’as pas de vendanges, tu n’as pas de vin, et si tu n’as pas de vin, tu n’as pas de revenus, alors que les frais de culture et les cotisations restent fixes. Seuls les frais de vendanges sautent.

Pensez-vous que les agriculteurs soient respectés et reconnus à leur juste valeur ?

X. : Quand t’es le premier maillon de la chaîne agricole en tant que producteur, c’est toi qui prends les risques. Dans un système productiviste et mondialisé, en agriculture, c’est le producteur qui est le moins valorisé.

La PAC, c’est une forme de fonctionnariat : s’il n’y avait pas l’aide de la PAC, les prix flamberaient pour beaucoup de produits vendus dans les supermarchés.

M. : Nous, étant donné notre surface, si on y avait recours, on toucherait des clopinettes, environ 300 euros par an après avoir passé des heures à remplir un gros dossier, et on préfère de toute façon éviter ce système, ça t’incite à agrandir la surface et à entrer dans une autre logique parce que l’aide de la PAC est liée à la surface. C’est un système qui encourage les gros, la rentabilité et la productivité. Plus t’as des hectares, plus on te donne des sous. La terre s’épuise, on doit mettre des engrais, ça rend malade et la même industrie fournit les médicaments censés te soigner.

Quel est le prix moyen de vos bouteilles et comment l’expliquez-vous ?

X. et M. : Aux alentours de 15 euros pour les particuliers, qui s’expliquent par le travail, les matières premières, la MSA à payer, la TVA, etc.

La marge sur chaque bouteille est très faible, à peu près 2 euros. Pour augmenter nos revenus, il faudrait soit augmenter la production, et donc mécaniser, soit le prix, et on ne le souhaite pas. Le coût de la vendange manuelle, c’est 1 euro par bouteille, mais on est heureux de payer des humains plutôt qu’utiliser des machines.

Si c’était fait à la machine, bien sûr que ça nous coûterait moins cher. Mais s’il n’y a plus d’humains, qui va nous acheter nos bouteilles ?

Privilégiez-vous le local, que ce soit pour les variétés de raisin choisies ou la vente ?

X. et M. : Comme on le disait tout à l’heure, il n’y a pas de vignes dans le coin.

On encourage la vente locale, mais le goût de notre vin et le prix de la bouteille ne conviennent pas à tout le monde à proximité, on ne pourrait pas écouler nos 6 000 bouteilles en les vendant juste à des particuliers autour de nous.

On vend à des professionnels comme des cavistes, des restaurateurs ou des revendeurs, et on exporte, par exemple au Japon. Ainsi que via notre boutique en ligne.

Dans l’idéal, on aimerait vendre au maximum autour. Mais ceci étant dit, comme c’est un produit d’exception qui se conserve bien, le vin est un produit qui a historiquement beaucoup voyagé. Contrairement à des légumes, les saveurs des vins sont vraiment différentes selon l’endroit d’où il vient.

On est pour le local au maximum, mais aussi pour importer et échanger ce qu’on ne peut pas produire localement.

 

Que conseilleriez-vous à des personnes qui voudraient s’installer et pratiquer la même chose que vous, notamment pour leur permettre d’éviter certaines erreurs ?

X. : Le savoir est chez les paysans, ça reste un métier de transmission orale. Alors, je leur conseillerais de faire pendant quelques mois la tournée des vignerons, du WWOOFING, de voir et d’expérimenter plein de méthodes de travail, de se faire une idée différente de celle transmise par l’école qui enseigne un savoir technique et industriel très éloigné de ce qu’on fait. Heureusement, il y a des jeunes qui réalisent ce qui se passe et qui refusent désormais d’être au service d’un système industriel intensif déshumanisé.

 

 

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Propos recueillis par Estelle Brattesani

 

 

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