Énergie

L’éolien : une énergie alternative à améliorer

Le sous-sol est électrifié ! C’est ce que nous apprennent les animaux d’élevage lesquels sont à la fois victimes, preuves et lanceurs d’alerte.

« Le nucléaire en France, c’est 70% de notre électricité. Et les alternatives, les énergies renouvelables, provoquent également beaucoup d’opposition. » C’est ce qui est affirmé dans le reportage « Sur le front : Nucléaire, éoliennes : des voisins encombrants ! », diffusé sur France 5 le 21 mars 2022. Après toute une partie sur les déchets nucléaires toujours plus nombreux, le film évoque les nuisances qu’exercent sur les animaux les câbles électriques posés dans le sous-sol pour l’installation d’éoliennes.

◆ Des nuisances reconnues

Les éoliennes, qui permettent de créer de l’électricité à partir du vent et dont la durée de vie est de vingt ans , ne plaisent pas à tout le monde. Certains les trouvent inesthétiques et on leur reproche de nuire aux oiseaux. En effet, d’après le reportage, chacune d’entre elle en tue sept en moyenne chaque année. C’est pourquoi certains parcs éoliens sont d’ailleurs arrêtés pendant les périodes de migration. Mais les nuisances qu’elles créent proviennent également des câbles électriques enterrés qui permettent d’acheminer le courant des éoliennes jusqu’aux réseaux.

◆ Des méfaits sous-estimés

C’est « absolument sans danger, puisque ce sont des câbles qui sont isolés », d’après Gaëtan Revol, directeur de projet chez Enercon, interviewé par le journaliste Hugo Clément. Enterrés « à plus d’un mètre » et « en-dehors de la zone d’action des agriculteurs »,  ils ne représenteraient aucun danger pour eux non plus.

Tous les agriculteurs ne sont pas de cet avis et affirment que ces câbles ont des conséquences directes sur les troupeaux. L’un d’entre eux, Didier Potiron, dont l’exploitation est située à 700m d’un parc éolien en Loire-Atlantique, a décidé de se battre en justice. Depuis que les turbines ont démarré en 2012, il a vu l’état de santé de ses bovins se dégrader, jusqu’au décès de plus de 420 d’entre eux. Une expertise judiciaire est en cours. En février 2017, après à un arrêt de 4 jours des éoliennes, l’éleveur déclare avoir constaté pendant cette courte période une amélioration de la production laitière, et que ses vaches, « beaucoup plus calmes », ne tapaient plus du pied.

◆ Déterrer, une des solutions ?

Alain, un autre agriculteur, témoigne du fait que cela va beaucoup mieux depuis que le câble électrique situé à 70cm sous terre et chargé de ses 20000 volts, a été enlevé. Aujourd’hui, c’est une ligne électrique aérienne qui passe sur son terrain, qu’il a financée de sa poche à hauteur de 12000€  pour sauver son exploitation. Depuis, « comme par magie, le troupeau est redevenu normal ». Lorsque le câble était enterré, les vaches étaient maigres, fatiguées et perturbées. Elles ne savaient plus où se mettre, « elles décrochaient, elles tombaient et tout à coup, le coeur s’arrêtait », raconte  l’éleveur, les larmes aux yeux.

Voir le reportage intégral de France 5, en replay jusqu’au 20 mai 2022 :

◆ Des recherches en cours

Les gestionnaires du réseau électrique en France reconnaissent qu’il y a un doute. Plusieurs enquêtes scientifiques ont débuté, sur ce qu’on nomme « les courants vagabonds ». Certaines installations éoliennes vont nécessiter de faire passer des câbles de 225000 volts.Lorsque les câbles sont enfouis sous la mer jusqu’à des installations offshore, les animaux marins vont-ils en subir des dommages ? Pourrait-on remédier à cela grâce à un gainage plus épais des câbles, un enfouissement plus profond, ou en n’autorisant que les lignes aériennes ? Si les animaux sont impactés par ces câbles électriques, quelles conséquences cette ambiance électrique a-t-elle également sur les êtres humains ?

 

👉 Retrouvez notre enquête « Électrification des sols : oh la vache ! » réalisée auprès de géobiologues, d’éleveurs et d’élus engagés, dans Nexus n° 139 actuellement en kiosque :

👉Lire notre dossier « Danger d’Absorption Spécifique », dans notre numéro 136 :

 

👉Lire notre dossier « Être électrohypersensible ou vivre l’enfer des ondes » dans notre numéro 128 :

 

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