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Mort du député Olivier Marleix : encore un étrange suicide…

Le député LR Olivier Marleix, 54 ans, a été retrouvé pendu ce lundi 7 juillet à son domicile d’Anet, dans l’Eure-et-Loir. D’après les personnes qui le côtoyaient, il ne semblait pourtant pas suicidaire. Il se préparait même à publier un livre, dont la sortie était prévue pour novembre. Quelques semaines après le suicide d’Éric Denécé, cette nouvelle laisse une impression étrange…

◆ Un souverainiste anti-macroniste

Olivier Marleix, député Les Républicains de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir depuis 2012, a été retrouvé pendu hier à son domicile d’Anet, commune dont il a été maire entre 2008 et 2017. Une enquête a été ouverte, mais la piste privilégiée est pour l’instant celle du suicide.

L’homme se définissait comme gaulliste et souverainiste et n’avait de cesse, ces dernières années, de s’attaquer à la politique de dilapidation de la France menée par Emmanuel Macron. L’affaire de la vente de la branche énergie d’Alstom à l’Américain General Electric en 2014 a été l’un de ses principaux points d’attaque contre l’actuel chef de l’État.

◆ Dénonciation du « pacte de corruption orchestré par Emmanuel Macron »

En 2019, après avoir présidé la commission d’enquête parlementaire sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle, Olivier Marleix avait saisi le parquet de Paris pour obtenir l’ouverture d’une enquête sur cette vente qu’il estimait être le résultat d’un « pacte de corruption, orchestré par Emmanuel Macron », alors ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, dans le but « de faire financer sa future campagne électorale ».

Suite à ce signalement du député, le Parquet national financier (PNF) se saisira du dossier et l’association Anticor déposera en 2020 une plainte contre X avec constitution de partie civile pour corruption. Cette plainte a entraîné l’ouverture, en 2022, d’une information judiciaire pour « corruption d’agent public étranger » et « recel », qui a abouti deux ans plus tard à un non-lieu. Cependant, une autre information judiciaire est toujours en cours sur le rôle joué dans cette affaire par Emmanuel Macron.

◆ Après Les Liquidateurs, un nouveau brûlot en préparation ?

Dans un même ordre d’idée, Olivier Marleix s’était opposé fin 2023 au projet de cession d’un autre fleuron de l’industrie française, le géant du numérique Atos, certes en difficulté, mais que le député LR considérait comme stratégique pour la souveraineté nationale. Dénonçant de nouveau les pratiques macronistes, le parlementaire avait jugé « scandaleux » qu’« on laisse l’avenir de cette entreprise se jouer dans le bureau d’Alexis Kohler (alors secrétaire général de l’Élysée, ndlr) avec deux, trois banquiers d’affaires ». En compagnie d’autres députés, il avait proposé la nationalisation temporaire d’Atos, afin de protéger ce savoir-faire français.

En 2021, Olivier Marleix avait publié un brûlot : Les Liquidateurs – Ce que le macronisme inflige à la France et comment en sortir (paru chez Robert-Laffont). Il s’apprêtait à sortir un nouveau livre pour le mois de novembre, dont le titre provisoire était Dissolution française. D’après son éditeur, Thierry Billard, « Olivier Marleix était très impliqué dans ce projet » et « avait des choses à dire », rapporte Le Parisien. L’élu venait d’ailleurs « d’envoyer une seconde version corrigée » de son essai.

◆ Un homme qui ne semblait pas suicidaire

Même si les raisons d’un suicide peuvent toujours rester mystérieuses vues de l’extérieur, cet homme intègre et passionné de 54 ans ne semblait guère dépressif ou désespéré, à l’écoute des témoignages de celles et ceux qui l’ont côtoyé ces derniers jours. Pas plus que ne semblait l’être l’expert en renseignement Éric Denécé, au moment de son suicide, survenu le 12 juin dernier.

Sans chercher à établir un lien déplacé entre ces deux disparitions soudaines et tragiques, on ne peut s’empêcher de ressentir une impression étrange… Ces deux personnalités avaient pour point commun d’être de fervents défenseurs de la souveraineté française. En son temps, Éric Denécé avait lui aussi dénoncé les risques de perte de souveraineté liés au rachat du pôle énergie d’Alstom par General Electric. N’est-ce qu’une simple coïncidence ?

Article par Alexandra Joutel

(Image principale extraite de la matinale de France Inter du 22/03/2023)

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