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Lettre ouverte de Martine Wonner, députée du Bas-Rhin

« Comment croire qu’une démocratie peut vivre sans liberté de la presse ? Être protégés ce n’est pas perdre toutes les libertés ; il est urgent de reconquérir les droits ! », s’exclamait sur les réseaux sociaux la députée Martine Wonner le 8 mai 2021, en introduction de la lettre ouverte qu’elle a rédigée ce jour-là et que nous avons décidé de relayer. Elle y déclare que nous allons vers une nouvelle inquisition, mais qu’elle nourrit néanmoins « l’espoir d’un sursaut citoyen, capable de pouvoir faire naître un esprit critique face à ces pratiques moyenâgeuses ». Pour elle, « Liberté de la presse et séparation des pouvoirs » pourrait être la nouvelle devise des Français. L’enjeu n’est ni plus ni moins la sauvegarde de notre démocratie. »

 

Lettre ouverte de Martine Wonner, députée du Bas-Rhin.
Le 8 mai 2021

Analyse de la gestion de la crise sanitaire :
vers une nouvelle inquisition.

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire », phrase prêtée à Voltaire.

Pourtant la crise semble bien avoir éteint une flamme au pays des Lumières. Depuis plusieurs mois, en tant que parlementaire, en tant que médecin, en tant que citoyenne, je suis constamment attaquée selon des procédés particulièrement inquiétants.

Articles de presse aux titres calomnieux, accusations infondées, informations tronquées, lorsqu’elles ne sont simplement pas totalement erronées : certaines officines ont, depuis le début de la crise, escamoté aux citoyens le droit le plus élémentaire d’être correctement informés.

Les conséquences de la gestion de la crise sanitaire sont pourtant réelles : de la lassitude à la colère ; alors que je constate avec stupeur le refus itératif de mes collègues de venir débattre avec leurs administrés, je vois une gronde se soulever sur les territoires. Je sais que bon nombre de mes collègues partage avec moi le constat des dérives actuelles du pouvoir omnipotent et souhaite ce dialogue.

Force est de constater que si ce débat est aujourd’hui impossible, ce n’est par crainte du débat lui-même, mais par peur des « décodages » de la presse.

Soutenir que des molécules peuvent permettre d’améliorer l’immunité et donc diminuer le taux de létalité face à la COVID-19, entraîne une sanction directe  vous dépeignant avec des qualificatifs injurieux inadmissibles.

Soutenir que nous glissons vers un État portant les traits caractéristiques de l’autoritarisme, induit la sanction directe d’un article vous dépeignant sous les traits d’une personne ayant embrassé les théories d’extrême-droite etc.

Mon combat en tant que parlementaire a été constant depuis le début de mon mandat : protéger les droits humains, les personnes vulnérables, toujours dans un esprit de justice sociale sur le socle d’une économie forte.

Protection des minorités, protection des migrants, luttes contre toutes formes de racismes et de discriminations, lutte contre la destruction de l’environnement, droit des femmes, ouverture de la PMA pour toutes, droit à l’IVG. Certains peuvent me reprocher ces prises de position, elles sont miennes, reflets de mes valeurs et de mes convictions. Elles sont miennes.

En tant qu’Élue de la nation, j’assiste depuis le mois mars 2020 à l’affaiblissement total de la démocratie.

Les médias jouent un rôle déterminant, n’hésitant pas, en tant que 4ème pouvoir, à prendre position en faveur d’un exécutif disposant déjà de quasiment de tous les pouvoirs. Le projet de loi « organisant la sortie de la crise sanitaire”, inscrit la semaine prochaine en séance publique à l’Assemblée nationale, est à ce titre illustratif de la volonté du Gouvernement de faire perdurer l’état d’urgence sanitaire et les restrictions que nous connaissons depuis plus de 13 mois.

Une nouvelle chasse aux sorcières, organisée par autant de nouveaux procureurs autodésignés, semble avoir débuté : fichage en ligne, délation, complicité et duperie avec le pouvoir, voilà le quotidien d’une nouvelle presse de non-information.

Je nourris l’espoir d’un sursaut citoyen, capable de pouvoir faire naître un esprit critique face à ces pratiques moyenâgeuses. Je nourris l’espoir d’une presse plurielle, d’une presse d’investigation, d’une presse indépendante.

« Liberté de la presse et séparation des pouvoirs » pourrait être la nouvelle devise des Français. L’enjeu n’est ni plus ni moins la sauvegarde de notre démocratie.

Martine Wonner

Martine Wonner est née en 1964, mère de 3 enfants et issue de la société civile. Députée depuis 2017, exclue de LaREM le 6 mai 2020 suite à son vote contre le plan de déconfinement du gouvernement, Martine Wonner milite aujourd’hui contre la dictature sanitaire au sein de son nouveau groupe parlementaire Libertés et Territoires de la 4ème circonscription du Bas-Rhin et membre de la commission des affaires sociales depuis le 18 juin 2017.

Voir nos deux entretiens vidéos avec elle.

– Celui du 14 avril 2021 :

– Celui du 20 janvier 2021

 

Image principale  de Vincent Isore/MaxPPP 

 

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