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BFMTV prépare ses téléspectateurs à l’instauration d’un pass carbone

Lundi 14 novembre, BFMTV a imaginé notre avenir environnemental dans sa nouvelle émission, dite d’anticipation, « 2050 : ouvrons les yeux ». L’instauration d’un pass carbone est une de leurs solutions pour le climat.

Dans sa nouvelle émission, BFMTV nous projette en 2050. Selon la chaîne, l’humanité pourra peut-être s’en sortir. Mais à quel prix ?

Un quota carbone pour chacun

Dans son émission d’anticipation, la chaîne d’information déroule deux scénarios : l’un, positif, où l’humanité a réussi, au terme d’importants efforts, à atteindre la neutralité carbone et l’autre, plus pessimiste, où elle n’a pas su se mobiliser en faveur de la planète. Pour atteindre le scénario le plus positif, la chaîne nous projette dans une société où a été mis en place un pass carbone. « Avec ce système, à chaque fois que vous achetez un bien ou un service, ce qu’il “pèse” en émissions de gaz à effet de serre serait décompté de votre quota. Un dispositif visant à encourager les consommateurs à limiter leur impact sur le réchauffement », explique la chaîne. Concrètement, ce pass pourrait se matérialiser sous la forme d’une carte bancaire qui comptabiliserait votre stock de CO2 restant, à présenter à chaque achat afin d’en retirer le « prix carbone » du produit.

Des pass carbone déjà en création ?

En 2019, une start-up suédoise avait ainsi imaginé avec Mastercard une carte de crédit qui calculait l’empreinte carbone de chaque achat et informait le consommateur, pouvant même « bloquer » les dépenses dès un « maximum de carbone » atteint.

La Commonwealth Bank (CBA), grande banque australienne, vient de s’associer pour la première fois avec CoGo, start-up spécialisée dans la « solution dans la gestion du carbone » pour lancer une nouvelle fonctionnalité censée surveiller l’empreinte carbone de ses clients à travers leurs transactions. Dans un premier temps, un groupe restreint de clients pourra visualiser son empreinte carbone via l’application de la banque, avec la possibilité de compenser leurs excès du mois précédent en achetant des crédits carbone. Les clients pourront ensuite être avertis lorsqu’ils dépasseront la moyenne de carbone « acceptable ».

Après le prétexte de la crise sanitaire pour restreindre les libertés individuelles, voici venu le prétexte de la crise climatique. Alors que certains se demandent si le capitalisme est compatible avec l’écologie, d’autres ont l’air de penser qu’elle ne le sera pas avec la démocratie. BFMTV va-t-elle proposer une émission d’anticipation ou de promotion ?

 

Image principale par Pete Linforth de Pixabay 

 

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