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Julian Assange reste pour l’instant emprisonné au Royaume-Uni

Après plusieurs semaines d’attente, la Haute Cour britannique a finalement rendu une décision en demi-teinte, ce mardi 26 mars, concernant la recevabilité de l’ultime appel formulé par Julian Assange pour empêcher son extradition vers les États-Unis. Tout va dépendre des garanties apportées par la justice américaine sur trois points. La menace plane donc toujours sur le fondateur de WikiLeaks.

◆ Toujours rien de décidé…

Une fois de plus, le sort de Julian Assange est en suspens. La bonne nouvelle est que dans sa décision rendue ce mardi 26 mars, la Haute Cour du Royaume-Uni n’a pas rejeté catégoriquement l’ultime appel du fondateur de WikiLeaks pour empêcher son extradition vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de prison.

👉 Lire notre article du 20/02/2024 :

La mauvaise nouvelle est que la menace de l’extradition plane toujours et que la recevabilité de l’appel de Julian Assange dépendra des garanties que la justice américaine voudra bien apporter ou non sur trois points :

– le droit à la liberté d’expression (Julian Assange pourra-t-il bénéficier de la protection du premier amendement de la Constitution des États-Unis ?) ;

– l’absence de préjudice en raison de la nationalité (en tant qu’Australien, Julian Assange aura-t-il les mêmes droits qu’un citoyen américain ?) ;

– l’absence de risque de condamnation à la peine de mort (notamment par la modification ou l’ajout de chefs d’accusation, une fois l’extradition effectuée).

◆ La nature politique des poursuites et le viol des droits fondamentaux ignorés par les juges

Dans un communiqué publié en ligne, le Comité de soutien à Julian Assange en France indique le mécontentement de l’équipe de défense du journaliste australien. Les juges britanniques n’ont en effet retenu que trois points sur les neuf présentés par les avocats de Julian Assange pour motiver le rejet de son extradition. « La Haute Cour a en effet rejeté, entre autres, la nature politique des poursuites contre le fondateur de WikiLeaks et le risque que l’extradition ne viole plusieurs de ses droits fondamentaux (droit à un procès équitable, droit à la vie, droit de ne pas être soumis à des traitements cruels ou inhumains) », note le communiqué.

La Haute Cour britannique a également refusé aux avocats du journaliste la possibilité de présenter de nouveaux éléments lors de l’appel. « Ils ne pourront donc pas faire valoir l’espionnage d’origine états-unienne dont Julian Assange fut la cible dans l’ambassade d’Équateur à Londres et les projets de kidnapping/assassinat qui ont circulé au sein de la CIA », précise le communiqué. Les deux juges auraient estimé à ce sujet que, « s’il était extradé, le journaliste australien ne risquerait plus d’être kidnappé ou assassiné par l’agence puisqu’il se trouverait légalement en détention aux États-Unis… »

◆ Les États-Unis ont jusqu’au 16 avril pour répondre

La justice américaine est invitée à présenter les garanties demandées avant le 16 avril. Si elle les apporte, une audience aura lieu le 20 mai pour déterminer si Julian Assange peut ou non bénéficier d’un ultime recours au Royaume-Uni. Si les États-Unis n’apportent pas de garanties ou si celles-ci sont jugées non satisfaisantes, l’appel sera automatiquement autorisé. Un supplice qui n’en finit pas…

En attendant, Julian Assange reste incarcéré dans le quartier de haute sécurité de la prison de Belmarsh, où il croupit depuis bientôt cinq ans, sans jamais avoir été condamné, et dans des conditions de détention jugées inhumaines par de nombreux experts. Si l’urgence est dans un premier temps de sauver le fondateur de WikiLeaks de l’extradition, « la seule issue juste, comme le souligne le communiqué de son Comité de soutien, c’est la libération, l’abandon des poursuites et l’indemnisation ». Espérons que le long cauchemar politico-judiciaire d’Assange, qui dure depuis maintenant 14 ans, aura un jour une fin.

Article par Alexandra Joutel

(Image par hafteh7 de Pixabay)

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