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Des vaccins à ARNm bientôt dans nos assiettes ?

Une étude américaine a trouvé le moyen de transformer des légumes en vaccin à ARN messager.

 

Les vaccins à ARNm d’origine végétale, c’est le projet de chercheurs de l’université Riverside de Californie : cultiver des plantes comestibles comme la laitue pour fabriquer des vaccins et rivaliser avec l’injection traditionnelle. Une technologie bientôt étendue à des champs entiers, et dans nos jardins ?

◆ Insérer l’ARN dans les plantes

La technologie du vaccin à ARNm, comme on la connaît, fonctionne en apprenant à nos cellules à reconnaître un antigène et à nous protéger contre les maladies infectieuses.

Mais dans la présente étude publiée par l’UC Riverside News, les chercheurs utilisent les nanotechnologies et travaillent avec des chloroplastes, de petits organites des cellules végétales qui convertissent la lumière du soleil en énergie utilisée par la plante : « Ce sont de minuscules usines alimentées par le soleil qui produisent du sucre et d’autres molécules permettant à la plante de se développer », explique le professeur J. P. Giraldo, qui dirige les recherches.

Le principe : acheminer du matériel génétique vers les chloroplastes avec la nanotechnologie : « Une certaine ingénierie est nécessaire pour que les nanoparticules atteignent les chloroplastes et pour qu’elles ne soient pas infectieuses pour les plantes. »

◆ Un projet ambitieux qui interroge

Subventionnés à hauteur de 500 000 dollars par la National Science Foundation, les travaux tentent de démontrer que les plantes peuvent produire suffisamment d’ARNm pour rivaliser avec une injection traditionnelle.

« Nous testons cette approche avec des épinards et de la laitue et avons pour objectif à long terme que les gens  les cultivent dans leur propre jardin », déclare M. Giraldo. « Les agriculteurs pourraient aussi, à terme, en cultiver des champs entiers. »

L’argument mis en avant : les vaccins à ARNm d’origine végétale peuvent être stockés à température ambiante. Un atout qui pourrait bien détrôner le traditionnel vaccin à ARNm, lequel exige un transport et un stockage au froid.

Manger des légumes pour être vacciné, l’idée pourrait sembler séduisante. Mais à long terme, quel impact cette technologie, si elle était autorisée, aurait-t-elle sur nos champs, nos assiettes et notre santé ?

 

Image principale : Adobe Stock

 

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