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L’Espagne déclassifie 1 900 pages de rapports ovnis !

L’Espagne déclassifie 1 900 pages de dossiers ovnis. Quid de la France ?

Dernière déclassification officielle de taille ! Le ministère de la Défense espagnol vient tout juste de mettre en ligne près de 80 rapports officiels d’observations d’ovnis qui représentent 1 900 pages de documents s’échelonnant entre 1962 et 1995. On peut y découvrir des comptes rendus d’époque, des télex, des reconstitutions sur graphiques et plans, ainsi que des photos et leurs analyses.

L’intérêt réside évidemment dans la qualité des sources, militaires et policières principalement, impliquant aussi l’aviation civile.

La procédure de déclassification a été initiée en 1991 dans un rapport interne de la section de sécurité des vols remis au général de la division des opérations de l’Air. Ce dernier a acté la déclassification, qui a ensuite été examinée par les chefs d’état-major ainsi qu’au plus haut niveau politique, afin d’obtenir l’officialisation de la démarche d’ouverture de ces dossiers tenus secrets jusqu’alors.

C’est le SHYCEA, service chargé de la conservation du patrimoine historique et documentaire de l’armée de l’air espagnole, qui a été chargé de mettre les documents en ligne. Chaque dossier est consultable dans son intégralité sur la page Expedientes ovni de la bibliothèque numérique du ministère de la Défense.

L’un des rapports, par exemple, signale la présence d’un « objet qui se déplace à grande vitesse, à 540 000 km/h. L’observation fut confirmée par le lieutenant-colonel Pedro Crespi ». Ce cas date du 31 juillet 1992. Il a été observé aux Baléares.

Aujourd’hui trente-trois pays ont une activité officielle de recherche sur les ovnis, associant soit la marine, l’armée de l’air, le ministère des Transports (Canada), le ministère de la Défense, l’Académie des sciences (Chine), la Garde civile (Espagne), la gendarmerie, l’Agence spatiale (Indonésie), le ministère de la sécurité générale (Italie), le ministère des Affaires étrangères (Norvège), la police, la CIA et le FBI (USA). Certains ont procédé à des déclassifications, comme le Brésil, la Grande-Bretagne ou encore les États-Unis.

En ce qui concerne la France, tout n’est pas transparent. Le CNES/GEIPAN [le département officiel qui, au sein du centre spatial à Toulouse, est en charge du dossier ovni], a mis en ligne depuis janvier 2007 ses propres archives, retraçant plusieurs milliers de cas. Mais, à de très rares exceptions, elles sont constituées de rapports de gendarmerie relatant les récits de témoins civils, émanant au mieux de l’aviation civile. Aussi, contrairement à ce que pourrait laisser croire l’existence de ce type d’organisme, les demandes de déclassification des rapports ovni de l’armée de l’air reste totalement d’actualité.

Selon une source autorisée « l’armée de l’air française répond aux sollicitations du CNES/GEIPAN en cas de vérification souhaitée pour les besoins d’une enquête. Mais il semble que l’armée de l’air ne fasse jamais descendre directement de rapports militaires vers le CNES/GEIPAN organisme civil, même si des militaires sont membres de son comité de pilotage. Donc, on peut imaginer logiquement que certains rapports militaires ovni soient toujours stockés quelque part, à l’abri des regards ». Luc Dini, président de la commission Sigma2, au sein de la société savante 3AF, s’exprime sur le sujet et d’autres dans le dossier exclusif « L’aéronautique française étudie la propulsion des ovnis », à lire dans Nexus n° 107, en kiosque depuis début novembre 2016.