Géopolitique

Haute trahison d’État : l’affaire Alstom-Macron

Replongez dans cette vente hors du commun de notre fleuron national Alstom dont les enjeux sont hautement stratégiques ! Avec en coulisse, Emmanuel Macron… Frédéric Pierucci, ancien patron d’une des filiales d’Alstom, à l’instar de Carlos Ghosn a été cueilli à la sortie de son avion et jeté en prison, mais par le FBI et à […]

Replongez dans cette vente hors du commun de notre fleuron national Alstom dont les enjeux sont hautement stratégiques ! Avec en coulisse, Emmanuel Macron…

Frédéric Pierucci, ancien patron d’une des filiales d’Alstom, à l’instar de Carlos Ghosn a été cueilli à la sortie de son avion et jeté en prison, mais par le FBI et à New York. L’ex-prisonnier raconte son séjour de plus de deux ans dans les geôles étatsuniennes dans un livre qui vient de sortir « Le Piège américain ». Cette arrestation n’est que l’un des épisodes de l’affaire de la vente des activités énergie d’Alstom en 2014 à l’étatsunien General Electric (GE), dont le dernier scandale, le rôle joué par Emmanuel Macron est largement passé sous silence depuis sa révélation publique en avril 2018.

 

En lisant « Non merci présidents Trump et Macron, la guerre je n’en veux pas ! » (NEXUS nº 117), vous saurez :

– qu’une enquête parlementaire a découvert, par hasard, l’existence d’un rapport secret passé auprès d’un cabinet anglo-saxon AT Kearney, en 2012, par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, via l’Agence des participations de l’État (APE) dans le cadre « d’une procédure d’urgence, et avec mention du secret ».
– Que ce rapport secret n’avait pour but que d’aider le groupe Bouygues à se débarrasser de sa participation de 30 % dans Alstom, représentant l’immobilisation de plus de 3,5 milliards d’euros.
– Que la solution proposée par ce rapport a été appliquée, à l’avantage de Bouygues et au détriment de la France.
– Que sur le prix de vente de 12,5 milliards d’euros, Alstom a versé un dividende exceptionnel de 3,5 milliards d’euros à ses actionnaires, dont 1,6 milliard à Olivier Bouygues … membre du conseil d’administration.
– Que la corruption chez Alstom était omniprésente … en toute connaissance de cause.
– Pourquoi Patrick Kron, alors président-directeur général d’Alstom, persiste à nier qu’il a vendu l’entreprise sous la pression de la justice étatsunienne.
– Pourquoi Patrick Kron a licencié Frédéric Pierucci pour abandon de poste et refusé de financer sa défense.
– Pourquoi Patrick Kron, a bénéficié d’un parachute doré de 6,5 millions d’euros, alors que 62 % des actionnaires d’Alstom, dont l’État, s’y était opposé !
– Que recouvrent les lois d’extraterritorialité.
– Pourquoi Airbus, et d’autres grosses entreprises françaises vont suivre le chemin d’Alstom.

L’affaire relancée
Enfin, dernier rebondissement, comme l’annonçaient nos confrères du Monde (18/01/19), le député Olivier Marleix, qui a présidé le rapport sur « la politique industrielle de l’État au regard des fusions Alstom, Alcatel et STX. » a demandé dans une lettre de quatre pages datée du 14 janvier et adressée au procureur de Paris, d’enquêter sur l’affaire Alstom-GE et sur le rôle joué dans ce dossier par Emmanuel Macron. Le député, qui a transmis au parquet l’ensemble des informations et des documents en sa possession explique qu’Emmanuel Macron a « formellement donné l’autorisation » de la vente d’Alstom énergie ainsi que d’autres cessions d’actifs (l’équipementier télécoms Alcatel-Lucent au finlandais Nokia, le parapétrolier Technip à l’américain FMC Technologies, l’aéroport Toulouse-Blagnac à la Chine). Olivier Marleix souligne dans sa lettre que « le fait que l’on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées ne peut qu’interroger. S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption. »

UN SUJET A LIRE DANS NEXUS N°117 DISPONIBLE ICI : http://bit.ly/2PM2Oz7