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Covid 19 et hydroxychloroquine : « L’Histoire tranchera » (Pr Raoult)

« Les seuls cobayes sont ceux qui ont été les vaccinés, par un essai illégal du fait de l’absence de consentement sans contrainte. Les soignés et guéris n’ont pas été des cobayes mais des chanceux ! Je n’ai pas peur, la vérité circule et circulera, comptez sur moi ! » Ce sont les propos tenus par le Pr Raoult le 2 juin sur Twitter, juste après le retrait du site de l’IHU Méditerranée de Marseille de l’étude réalisée pendant la crise Covid dont il était l’un des coauteurs.

Accusé dans une tribune parue dans Le Monde d’avoir fait paraître «le plus grand essai thérapeutique “sauvage” connu à ce jour », le Pr Raoult a pu répondre sur BFM TV le 30 mai pendant près de 50 minutes.

◆ Des données qui n’ont pas fait long feu en ligne

En avril 2023, une étude sur l’hydroxychloroquine conduite par l’IHU Méditerranée Infection sur plus de 30 000 personnes durant la crise sanitaire paraissait sur le site de cet établissement. Le 28 mai, les auteurs d’une tribune publiée dans Le Monde la dénonçaient et la qualifiaient d’être « vraisemblablement le plus grand essai thérapeutique “sauvage” connu à ce jour ». Une « tribune d’imbéciles » pour le Pr Raoult, qui précisait sur BFM TV qu’il s’agissait d’une « étude observationnelle » et non d’un essai thérapeutique.

Le 2 juin, le Pr professeur annonçait sur Twitter que l’étude avait été retirée du site, notamment parce que les auteurs dont il fait partie ont « été menacés de sanctions en public par M. Braun, ministre de la Santé, au Sénat, sans procès, sans défense ».

 

◆ De l’ignorance en boîte

Quand le journaliste lui affirme que les prescriptions hors AMM sont censées être « rares » et « exceptionnelles », le Pr Raoult a vite fait de lui répondre que c’est faux et qu’il n’est pas compétent en la matière : « C’est pas vrai, on vous ment et vous ne savez pas de quoi vous parlez. […] Le médicament le plus prescrit pour les pneumopathies, vous savez ce que c’est ? […] C’est l’azithromycine. Est-ce que l’azithromycine a une autorisation de mise sur le marché pour les pneumopathies ? La réponse est non. Pourtant, c’est le médicament de référence aux États-Unis de toutes les pneumopathies. Chez nous, elle n’a d’AMM que pour les angines. Donc tout ça, c’est pas de la science, c’est des décisions d’arrangements politiques avec l’industrie pharmaceutique. »

Plus tôt, il expliquait également que plus de 70 % de ce qui est prescrit en pédiatrie à l’hôpital l’est hors AMM. « On vous raconte des choses parce qu’on sait que vous ne comprenez pas ce qu’on vous raconte. »

◆ « Le droit d’être hors AMM »

« En décembre 2021, j’avais parfaitement, moi, le droit, mais les autres aussi, de prescrire de l’hydroxychloroquine hors AMM. […] Il n’y a pas d’étude qui montrait que l’hydroxychloroquine tuait plus que n’importe quel autre traitement. […] Il suffit de regarder les études, y compris dans les études qui font références en permanence, comme dans Solidarity et Recovery […] On en est maintenant à 393 études que vous pouvez regarder si vous en avez la curiosité sur https://c19early.org/ qui trouvent les mêmes résultats que nous. […] Ces données qui sont sur des banques de données extérieures, aux États-Unis et en Chine, les gens commencent à les consulter, et se disent : “Non mais attendez, ça veut dire qu’il y a des milliers de gens qui auraient pu être traités et qui n’ont pas été traités.” Parce que les résultats de toutes les analyses conjuguées montrent des résultats qui sont exactement comparables aux nôtres ; en traitement précoce, il y a 60 à 70 % de prévention de la mortalité. Chez les patients hospitalisés, il y a 30 à 40 % de diminution de la mortalité. C’est ça qui compte et qui met en péril tous ces gens que vous voyez signer. »

Le Pr Raoult précise plus tard que 6 500 patients n’ont pas reçu d’hydroxychloroquine à l’IHU de Marseille, soit parce que certains médecins ne voulaient pas en prescrire, soit parce que des patients ne souhaitaient pas en recevoir.

◆ Un curseur médiatique au mauvais endroit

Lorsqu’il est interrogé sur le fait que les ordonnances étaient préremplies et prêtes à être cochées, le professeur répond : « M. Toussaint, vous n’avez pas la moindre idée de ce que c’est de recevoir 200 000 personnes pour les tester et d’en traiter 34 000. […] On faisait à chaque fois un test biologique, un électrocardiogramme, et si les patients étaient d’accord, on leur remettait une ordonnance. La plupart des choses étaient pré-préparées, de manière à ce que l’on puisse gérer 100 personnes en hôpital de jour par jour. »

Interrogé par le journaliste de BFM en premier lieu non sur le fond de cette étude, mais sur sa méthodologie, le Pr Raoult lui rétorque que « les médias dans ce pays ne s’intéressent pas aux questions intéressantes ». Pour le Pr Raoult, il faudrait par exemple plutôt se demander pourquoi il y a 10 % de mortalité chez les personnes hospitalisées pendant la crise Covid à l’IHU de Marseille : « Toutes les séries qui ont été publiées en France sur les taux de mortalité ont des taux de mortalité qui étaient supérieurs à 20 %. Ça, c’est une question intéressante. […] La question intéressante, c’est : comment on peut faire pour guérir les malades, où est-ce que c’est qu’on soigne le mieux les malades. »

En justice pour dénoncer la calomnie

Le professeur explique que Véran leur a envoyé 8 inspecteurs à la fois sur 7 mois pour essayer de démontrer qu’ils faisaient des essais frauduleux sur la tuberculose : « Ils ne les ont pas trouvés les essais frauduleux sur la tuberculose et j’attends avec impatience […] que la justice me rende compte de ces propos qui étaient diffamatoires et calomnieux. » Justice que le professeur a d’ailleurs saisie. Selon lui, le rapport des inspecteurs indique que la situation pour le Covid a très bien été gérée à l’IHU de Marseille.

👉 Voir l’entretien intégral du Pr Raoult sur BFM TV du 30 mai 2023 :

◆ Peur de la justice ?

Le journaliste demande ce qu’il ferait si une association de victimes de l’hydroxychloroquine voulait se constituer et voulait porter plainte contre lui : « Il y a eu beaucoup plus de plaintes contre M. Véran que contre moi. […] Le temps de la Justice n’est pas le temps de la presse. […] Le monde de la communication est en train de rencontrer le monde de la réalité, ici et ailleurs, que ce soit pour le vaccin ou autre chose. Les gens qui ont pris des positions très fermes sur des sujets sur lesquels ils ne pouvaient pas avoir d’opinion réelle sont actuellement dans une situation compliquée. C’est pas moi qui risque des plaintes. […] Des plaintes sur les vaccins, ça, vous en aurez. […] Je ne veux envoyer en prison ni les uns ni les autres, mais je serais content que la justice s’en mêle […] parce qu’actuellement, on a une trop grande convergence entre le gouvernement, l’Assemblée nationale et la presse générale, et que ça n’est pas sain. Il faut qu’il y ait des contre-pouvoirs, des débats, et je pense qu’un certain nombre de décisions qui sont prises sont des décisions autoritaires et qui n’ont pas de substance scientifique. »

◆ L’Histoire tranchera

Si Pr Professeur Raoult confie ne pas croire que le virus a été fabriqué dans le laboratoire de Wuhan,  il relève quelques énormes anomalies comme celle-ci : « Au bout de 4 mois, on voyait que les gens qui étaient vaccinés étaient aussi positifs que les gens qui n’étaient pas vaccinés parmi les 3 000 qu’on testait par jour. […] On verra bien ce que l’Histoire retiendra de cette grande folie qui s’est passée autour de l’hydroxychloroquine, qui est pour moi la plus grande folie que j’ai vue autour d’un médicament […] Quand les deux essais Solidarity et Recovery disent : “Écoutez, on ne voit pas de différence avec le Remdesivir, on ne voit pas de différence avec l’hydroxychloroquine, alors on achète pour un milliard de Remdesivir, et on interdit l’hydroxychloroquine.” L’Histoire tranchera. […] Vous savez, l’histoire du sang contaminé, ça a mis vingt ans à être jugé. Si dans dix ans, la Haute Cour de justice veut avoir des données, mes banques de données sont là, ils les regarderont. »

👉 Lire l’un de nos articles sur le Remdesivir :


Des exigences orientées

Notons que ce qui est déclaré par les auteurs de la tribune du Monde peut prêter à sourire : « La prescription systématique aux patients atteints du Covid-19, quels que soient leur âge et leurs symptômes, de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine, sur des ordonnances préimprimées, s’est d’abord effectuée sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité. […] Nous estimons que ces prescriptions systématiques ont en outre été réalisées en dehors de toute autorisation de mise sur le marché […] La démonstration des effets thérapeutiques des médicaments chez l’homme répond à des normes éthiques et scientifiques construites depuis des décennies, pour garantir la pertinence, la qualité, la fiabilité des études cliniques, tout en respectant les droits et la sécurité des personnes participant à la recherche. Cela implique notamment le consentement éclairé des participants, l’obtention préalable des autorisations par les comités de protection des personnes et l’Agence nationale de sécurité du médicament, la transparence des méthodes et du recueil des données, la validation des résultats de manière indépendante et la prise en compte de la balance bénéfices-risques des traitements avant de valider leur indication. »

Ces scientifiques ont-ils exigé les mêmes principes pour le Remdesivir ? Ou pour les vaccins, injectés de manière systématique alors que les phases de tests n’étaient pas terminées, autorisés par des AMM exceptionnelles, vantés parfois par des scientifiques truffés de conflits d’intérêts, et en se basant sur les rapports des laboratoires pharmaceutiques eux-mêmes ? Mettent-ils autant d’énergie à surveiller de près les effets secondaires de ces injections qu’à lutter contre le protocole sanitaire de l’IHU de Marseille ?

La vaccination obligatoire n’a-t-elle finalement pas été un « essai clinique sauvage » et expérimental, réalisé à échelle mondiale, sans le consentement éclairé des personnes injectées ?

Article par Estelle Brattesani

 

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