Le Dr Martine Gardénal a refusé de dénoncer ses patients

Le Dr Martine Gardénal pousse un cri d’alarme sur l’obligation qui est faite aux médecins de dénoncer les patients qui refusent les traitements conventionnels.

Invitée dans l’émission Bob vous dit toute la vérité (BTLV), le Dr Martine Gardénal, médecin homéopathe non conventionné, explique comment, après avoir accédé à la demande de patients cancéreux de ne plus recevoir des soins conventionnels (chimio, rayons…), elle s’est retrouvée en 2007 sur le banc des accusés et interdite d’exercer pendant six mois.
Pour quels motifs ? Parce que les traitements homéopathiques qu’elle avait prescrits n’étaient pas « des soins […] fondés sur les données acquises de la science »  (art. R.4127-32 du Code de la santé publique) et que « Toute pratique de charlatanisme est interdite » (art. R.4127-39 du CSP). Pour avoir « manqué d’autorité » vis-à-vis de ses patients, n’ayant pas « tenté avec la conviction et la fermeté qui s’imposait de persuader sa patiente de suivre les traitements adaptés à son état et conforme aux données acquises la science » (une posture totalement opposée à la liberté de choix thérapeutique !). Enfin, il lui a été reproché de ne pas avoir dénoncé auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie des Yvelines et du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), comme elle avait obligation de le faire, les patients qui refusaient de recevoir un traitement allopathique.

Cette chasse aux sorcières est d’autant plus surréaliste que la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (appelée loi Kouchner) stipule bien qu’« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne. » (art. L. 1111-4 du CSP).

Au terme de 37 ans d’une carrière exemplaire, le harcèlement qu’a subi Martine Gardénal par l’institution médicale n’est certainement pas sans lien avec la fonction de présidente de la Société des médecins homéopathes spécialistes qu’elle occupait alors. Les premières accusations à son encontre ont été lancées par la Sécurité sociale en 2003, en pleine campagne pour le déremboursement total de l’homéopathie. De toute évidence, les pouvoirs publics et le corps médical infiltrés par l’industrie pharmaceutique ont largement appuyé ces attaques menées contre les médecines douces et complémentaires.