Science

Le Système solaire, ce chef d’oeuvre mathématique

Galaxies en spirales, anneaux des planètes géantes, disques protoplanétaires : les structures en forme de disque sont légion dans l’Univers. Mais derrière cette apparente unité de forme se cachent en réalité de grandes disparités de structure et de comportement, dont l’étude révèle un ordre sous-jacent.

Loin des théories chaotiques avancées en guise d’explication par les astronomes, une surprenante architecture géométrique et arithmétique est à l’oeuvre. Levons un coin du voile à travers une plongée dans les anneaux “parfaits” de saturne et de sa principale ceinture d’astéroïdes…

Lorsqu’en 2004 la sonde Cassini  se plaça en orbite autour de Saturne, les anneaux apparurent dans toute leur splendeur, dévoilant un monde fascinant en perpétuelle effervescence, semblable à un vaste microsillon parcouru d’ondulations, de filaments et d’autres formations tout aussi mystérieuses. Devant une telle ordonnance et une telle beauté, il est difficile de croire que le simple hasard des collisions accidentelles associé aux forces gravitationnelles ait pu modeler et maintenir à long terme des structures aussi complexes.

C’est pourtant la théorie que la majorité des astronomes nous présentent à l’heure actuelle : le Système solaire dans son ensemble serait l’aboutissement d’une longue évolution chaotique, modelée par différents processus parmi lesquels les forces gravitationnelles ont tenu un rôle essentiel, le tout complexifié par les hasards d’un certain nombre de collisions aussi hypothétiques qu’accidentelles.

Devant les progrès de la science, l’idée d’une intelligence organisatrice sous-jacente, d’un quelconque Grand Architecte qui aurait apposé de la sorte sa signature, est-elle encore envisageable aujourd’hui ? Et dans ce cas, comment la déceler ? L’une des voies possibles est l’étude mathématique de deux structures en forme de disque fort dissemblables : les anneaux de Saturne et la ceinture principale d’astéroïdes (…).

Par José Frendelvel. Article paru dans le numéro 72 de Nexus (janvier-février 2011).

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