énergie ROSCH. Vaste fumisterie – Trouver la faille – kW et non kWh… – Commentaires pour aller plus loin

Ces quatre courriers font suite à l’article « Un générateur propre et illimité à Cologne  » paru dans NEXUS n° 100 (sept.-oct. 2015).
Écrivez-nous à cette adresse : magazine@nexus.fr, nous répondons à chacun de vos messages ! Ces échanges sont ensuite publiés, avec votre accord, dans notre magazine papier et sur le site.

Rosch-Nexus100

 

 

 

 

 

« Un générateur totalement propre et illimité pour maintenant », NEXUS n° 100 (sept.-oct. 2015).

 

enveloppe Rosch : vaste fumisterie  

J’ai bien apprécié votre reportage de Transition énergétique sur « Un générateur totalement propre et illimité pour maintenant » du dernier numéro de votre magazine. Cela dit, j’ai quand même le sentiment qu’il s’agit là d’une vaste fumisterie et qu’ils vous ont bien enfumés, mais cela n’engage que moi.

Dans l’absolu, il faudrait remplacer la génératrice par le compresseur et le système devrait s’autoalimenter. Et si ça fonctionne, cela signifierait que le compresseur est capable de produire plus d’air que le système n’en consomme réellement.

Malgré la démonstration qu’ils vous ont faite, et les différentes transformations d’énergie mises en jeu, ce n’est pas cohérent.

Voici l’ensemble des trucs louches évoqués : tout d’abord cette histoire de génératrice bien protégée qui nécessite des matériaux quasi introuvables, ensuite, quand on voit la conception rudimentaire de la machine avec toutes les pertes d’énergies dues aux déplacements des éléments dans l’eau, des frottements des engrenages et des chaînes, de plus le simple fait qu’ils bénéficient d’une réserve d’air comprimé au départ et d’une batterie déjà chargée est discutable sur l’équilibre énergétique de l’ensemble et enfin, pour couronner le tout, cette notion de coût assez hallucinant. Ça ressemble juste à une grosse supercherie. Finalement, le fait de mélanger des notions d’air comprimé, de poussée d’Archimède, d’engrenage et de génératrice électrique ultra-performante, le tout à l’aide d’un grand bocal de 10 m de haut, est assez pratique pour noyer le poisson. Pardonnez mon analyse plutôt simpliste, mais je n’arrive pas à croire à cette machine qui défierait les lois de la mécanique actuelle. Toutefois, je vous remercie d’en avoir parlé dans votre magazine. En espérant votre compréhension, veuillez accepter mes très sincères salutations.

Damien

enveloppe Rosch : trouver la faille

J’ai été fortement déçu de lire cet article qui fait croire que les principes élémentaires ont été contournés par Rosch Innovations.

Il n’en est rien et je regrette que vous n’ayez pas fait vérifier cet article par un ingénieur avant de le publier. J’affirme, et je peux
le prouver, que lorsque le mécanisme est en régime, la puissance récupérée à l’alternateur sera au maximum 70 % de la puissance absorbée par le compresseur !
Je suis prêt à me rendre sur place à mes frais pour en vérifier moi-même le fonctionnement. Depuis de nombreuses années, je suis de très près les inventions qui sont présentées en tant que mouvements universels produisant de l’énergie. Chaque fois,
j’ai trouvé une faille indiscutable ! Ce générateur sera un de plus à ma série.

Claude Lahaye, ingénieur

enveloppe Rosch : kW et non kWh…

Bonjour et merci pour votre magazine NEXUS que j’apprécie énormément. 
En lisant l’article sur le KPP, dans le numéro 100, je remarque que vous utilisez fréquemment l’expression kWh pour exprimer la puissance électrique de la machine.
Alors, à ma connaissance, la puissance électrique est mesurée en kW. L’expression kWh est réservée pour la mesure d’une quantité d’énergie et non pas la puissance. Par exemple, j’ai une voiture électrique qui contient une batterie d’une capacité de 24 kWh. Pourtant le moteur consomme 80 kW en pleine accélération. C’est la puissance fournie par la batterie et consommée par le moteur.

Sans compliquer la discussion en parlant de pertes inévitables, si je roule en consommant 48 kW ma batterie va être vide dans une demi-heure parce que sa capacité est de 24 kWh.

Elle est capable de fournir 24 kW pendant une heure, ou 48 kW pendant une demi-heure, ou 12 kW pendant deux heures.
J’imagine que votre programme de correction des textes est le coupable de cette erreur comme c’est constant dans l’article.

Pourtant la légende sous la photo en page 105 est correcte : « Vue rapprochée du KPP (21 kW) en fonctionnement. » Excusez mes erreurs de français écrit, je suis anglais. Merci pour votre travail magnifique et bonne continuation. Je vais rester abonné pour le reste de ma vie.

Craig Jenkins

enveloppe Commentaires pour aller plus loin

Tout d’abord FÉLICITATIONS pour votre revue et toute votre équipe. C’est avec plaisir que je prends connaissance des sujets non consensuels abordés : un son de cloche différent de celui qui est généreusement diffusé est bien, selon moi, nécessaire au déconditionnement de chacun de nous… Donc félicitations et continuez… Espérons que les lecteurs de NEXUS seront toujours plus nombreux. Commentaires sur votre enquête parue dans le numéro 100. Si je me permets ces commentaires, c’est que le sujet est d’extrême importance, car si ce qui est écrit est réel et les mécanismes mis en jeu fiables, un changement radical de société en résulterait. Le secteur mécanique des divers types d’essai du « Mouvement Perpétuel » m’est assez bien connu, car j’ai passé ma vie professionnelle comme responsable de bureau d’études (en France, en Écosse et aux USA). J’ai obtenu 4 brevets internationaux dont deux ont été utilisés dans des applications industrielles ; actuellement je suis retraité. Bien sûr, les lois de la thermodynamique sont bafouées, mais n’est-il pas connu que la science progresse toujours ainsi en déviant ou contredisant les « vérités » du passé et en progressant sur de nouveaux concepts qui permettront de réaliser ou concevoir des choses auparavant impossibles (ou jugées telles) ?

A.Toutefois, pour que votre enquête soit plus complète, il est souhaitable que vos lecteurs connaissent mieux :

1/ La société « Rosch Innovations », son financement ; son personnel… ;

2/ Si le projet KPP est financé par des organismes (ex. université) son budget ;

3/ Si des essais de longue durée ont été effectués (résultats) la durée d’un mois mini. serait souhaitable.

B. Vous devez savoir qu’il est très facile dans des cas complexes de mécanique de maquiller la vérité et de tricher : on peut facilement faire croire pratiquement n’importe quoi aux nonspécialistes même aidés par des professionnels (allusion au détecteur très sensible de température qui est bienvenu). La clé du système (s’il est réel et non trafiqué) réside en fait dans :

1/Les astuces du dispositif d’injection d’un volume de gaz dans le bas d’une chaîne/flotteurs qui est mobile. Cela impose très probablement une alimentation au travers des axes d’oscillation des flotteurs formant chaîne.

2/Du dispositif de remplissage en eau (ou liquide) situé au point de passage haut de la chaîne et de son ouverture pour la remontée, ce qui permettra à l’air injecté d’occuper de plus en plus de volume lors de la remontée et d’obtenir ainsi l’effet de flottaison nécessaire au fonctionnement.

C. NOTA :

1/Pour chasser l’air des ballons au point bas, il faut (pour 10 m de haut de la colonne d’eau) injecter une pression un peu supérieure à 1 bar (1 bar + pertes de charge + marge) ;

2/Une façon de réaliser tout cela consisterait en l’utilisation de clapets pilotés par des fréquences radio émises par une électronique étanche (émission à partir du boîtier de contrôle électrique). Cela imposerait une alimentation électrique étanche de chaque flotteur faite probablement de façon analogue à celle de l’injection d’air comprimé.

Dans le cas de pilotage par ondes électromagnétiques il faudrait veiller à ce qu’aucun blocage par « cage de Faraday » n’existe… Dans tous les cas, il faudrait qu’un tel ensemble soit mis en mouvement pour qu’il continue à tourner à sa vitesse définie et les complications de durée de vie des divers éléments d’étanchéité, électriques et électroniques deviendraient primordiales. Je n’ai pas compris la formation de « microbulles », car cela réduirait la densité de l’eau, ce qui est contraire à la force de flottaison… !

Je vous autorise à communiquer mes commentaires à vos lecteurs ou à qui bon vous semble et vous prie d’accepter tous mes voeux pour que votre indépendance subsiste.

Angel Grazioli

Réponse de NEXUS

Chers lecteurs,

Nous nous attendions à de vives réactions à l’hérésie surunitaire du générateur KPP de la société Rosch documenté dans notre précédente parution. Vous nous avez gâtés ! Commençons par cette affaire d’unité, kWh ou kW ? Effectivement, la convention est de parler en watt, qu’il s’agisse de kilo, de méga, ou de térawatt. Ainsi, un système d’une puissance d’un kW est réputé par convention consommer (moteur), ou produire (générateur) 1 kW lors d’une heure de fonctionnement. Nous avons pensé utile de rajouter ce h pour heure, par souci de vulgarisation. Ce qui ne change rien sur le fond de ce qui fut observé : environ 11 kW produits par un système capable, selon Rosch, d’en produire 10 de plus. Même si cela ne peut marcher sur le papier, ainsi que nous l’ont également démontré les ingénieurs que nous avons consultés. Eh non, la surunité n’est pas possible selon les lois physiques de la thermodynamique, et pourtant… Imaginez un aimant soulevé au-dessus d’un autre.

Le champ magnétique fournit bel et bien le travail de soulever l’aimant, vainquant la gravité, et potentiellement pendant des décennies. La somme d’énergie magnétique restituée par ce travail contre la gravité est bien plus importante que celle consommée pour la magnétisation de ces aimants, et c’est sans doute là, au sein de l’arrangement des aimants du générateur, que le KPP cache le secret de sa prouesse. Comme c’est sans doute le cas pour le LLW9, ou d’autres technologies en cours de recherche et que nous suivons de près. Vous avez raison de ne pas perdre de vue l’importance d’un astucieux système de clapets permettant de délivrer rapidement à chaque flotteur le dixième de son volume en air lors de son passage au fond de la colonne, qui finira par en occuper la totalité en haut. Nous n’avons pas couvert l’aspect financier de la société Rosch, structure privée d’une cinquantaine de salariés dont le principal actionnaire nous a exprimé sa préférence pour la discrétion, en jugeant que l’essentiel de l’intérêt de l’information était ici d’ordre technologique. Nous aurons l’occasion d’être plus complets dans un prochain reportage dans notre édition de janvier. 

David Dennery

 

P.-S. : Afin de vous éviter des démarches décevantes, nous vous informons que Rosch Innovations n’accepte de faire des démonstrations qu’aux personnes morales, médias, entreprises, organismes officiels, etc.